Vachement gourmand, vachement bon !
Toute une belle boutique-épicerie fine que celle-ci, au nom de Vachement gourmand !, ouverte place de la Commune à l’île des Sœurs (Montréal). Sandwichs originaux, pâtisseries exceptionnelles, sans compter des salades, des fromages du Québec, des chocolats de Christian Morel et toutes sortes de produits fins du Québec et d’ailleurs. A découvrir, à deux pas du pont Champlain pour ceux qui s’en vont en Estrie le week-end ou font du vélo le long du fleuve…
Elle a été ouverte par Bruno Méril, un Breton qui a échoué à la tête d’un restaurant au Luxembourg avec sa compagne Carine Billon-Piriat. Quinze ans plus tard, ils débarquent au Québec. Lui est sommelier de métier, meilleur ouvrier de France, elle fille d’un chef étoilé Michelin. Virginia Enea (qui a travaillé au Toqué, au Saint-James et avec Christian Faure) conçoit de divines pâtisseries.
Le lieu est ouvert depuis mai mais son inauguration officielle aura lieu ce samedi 12 septembre. Cette semaine, j’ai pu goûter à certains de leurs produits:
- les huiles d’olive et vinaigres de Modène distribués par Acema.
- les chips espagnoles Finca La Nava: bios, à l’huile d’olive, pas trop salées.
- des bières de microbrasseries québécoises et ontariennes, distribuées par Transbroue: j’y ai appris que les bières Glutenberg, sans gluten, brassées dans Hochelaga, font désormais le tour du monde. J’ai notamment goûté une Nuit d’automne à 10% d’alcool !
- des sandwichs orignaux aux noms évocateurs: Vachement saumon, sur pain à l’ancre de seiche; Vachement homard qui réinterprète la guédille, avec homard, crevettes, pamplemousse, mayo wasabi; Vachement parisien, le jambon-beurre revisité, avec beurre à la fleur de sel, fait maison…
- des desserts épatants, dont une tarte au citron déconstruite et savoureuse !
Avec un environnement de grandes entreprises et de résidents, le comptoir de prêt-à-manger-épicerie se double d’une terrasse et s’ouvre aux 5 à 7, lunchs d’affaires, réceptions en tout genre, ateliers d’accords mets-vins…
Une des bonnes – nouvelles – adresses de Montréal !
http://www.vachement gourmand.ca
Les appellations réservées, uniques au Québec
Outil inspiré d’Europe, la Loi sur les appellations réservées et les termes valorisants est unique au Québec et même en Amérique du Nord. Elle encadre la dénomination de produits à valeur ajoutée. Pour l’instant, seuls les produits biologiques et l’agneau de Charlevoix sont ainsi protégés. Quelque 1350 entreprises québécoises commercialisent de tels produits.
Le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) assure la surveillance des appellations (principalement le bio), par inspections (450 en 2013) mais aussi par « participations citoyennes », autant dire dénonciations… L’organisme a des « dents », puisqu’il peut faire rappeler des produits, voire procéder à des saisies.
Pour l’avenir des appellations, « le défi est de voir les acteurs d’un secteur se concerter », disait fin avril la PDG du conseil, Anne-Marie Granger Godbout.
Plusieurs produits sont visés, comme le sirop d’érable, le cidre de glace, les produits sans OGM, le homard, le boeuf différencié, le bleuet sauvage mais aussi le vin de glace, le mais sucré de Neuville, la volaille Chantecler, les fromages fermiers du Québec et le fromage de vache canadienne, les poissons fumés traditionnellement, les bières de micro-brasseries.
Les projets d’appellations les plus avancés ou les plus prometteurs, selon Mme Granger Godbout, seraient les cidres et de vins de glace. Leurs producteurs ont en effet fait beaucoup de travail pour aller de l’avant, ensemble, en vue d’obtenir cette appellation. Bientôt !
Sur le sentier Fundy
C’est un projet quasi-pharaonique que celui du Sentier Fundy, sur les hauteurs de la baie du même nom, à l’est de Saint John, au Nouveau-Brunswick. La route panoramique, doublée d’un sentier multifonctions, court déjà le long de la côte quasi-vierge sur seize kilomètres, offrant des points-de-vue incroyables sur ses caps, ses petites baies, ses plages perdues. A terme, en octobre 2017 selon les plans (et le directeur général du parc Brian Clark), la route doublera de longueur tandis que le sentier pour randonneurs et cyclistes comptera une quarantaine de kilomètres et de nombreux belvédères. Coût total du projet : 70 millions de dollars.
En auto, on peut déjà stopper facilement le long de la route et marcher sur de courtes sections de sentiers pour aller voir les Chutes Fuller ou avoir vue plongeante sur la plage Pangburn, toute en galets roulant sous les vagues et longue d’un kilomètre. Au bout de la route actuelle, en forme d’épingle à cheveu, on a la chance de pouvoir voir une belle côte découpée, en falaises et caps, à l’ouest, et au contraire une large plage de sable entourée d’herbages, côté est. Au milieu du « parc », qui fait partie de la réserve mondiale de la biosphère de la baie de Fundy, on fait arrêt au centre d’interprétation, sur l’emplacement d’un ancien village de pêcheurs au bord de la Big Salmon River. En remontant un peu la rivière, on atteint un pont suspendu. De là, on peut partir en randonnée de quatre jours en direction du parc national Fundy. Il faut être entièrement autonome et l’on peut faire du camping sauvage, y compris sur les plages… à condition de veiller aux marées, dont l’amplitude est énorme dans la baie de Fundy. On peut aussi faire des sorties à la journée et profiter d’une navette le week-end. Pour demeurer dans le parc une nuit hors camping, une seule adresse : le Hearst Lodge, à deux heures à pied, arrêts compris, ou en navette. A cette ancienne résidence du magnat de l’édition William Randolph Hearst vous attend un bon repas au saumon et un lit douillet en pleine nature.
En route, arrêt requis dans le petit port de pêche de St. Martins, avec un joli pont couvert, et sur la côte au Caves Restaurant, pour sa chaudrée de fruits de mer et son savoureux sandwich au homard.
Le homard envahit Paris
Je ne l’ai pas expérimenté mais il paraît qu’il déferle sur Paris: le lobster roll ou hotdog au homard.
En fait, on le trouvait déjà au Spring du chef américain Daniel Rose depuis 2009 mais le voici aussi au Lobster bar qui vient d’ouvrir dans le 1er arrondissement; en croque-homard canadien dans la cantine-épicerie Jeanne B, rue de L’épicerie dans le 18ème; à la vapeur avec pamplemousse sur une galette marocaine au Café Prunier, place de La Madeleine; en club-sandwich au nouveau bar à huîtres de Chez Dessirier dans le 17ème ou en hotdog chic fidèlement new-yorkais a la Brasserie de Valois, dans le 8ème arrondissement.
Avis aux amateurs !