Bons plans dodo londonien
-pour leurs bons rapports qualité-prix (étant donné ceux pratiqués à Londres) : Premier Inn Waterloo ou Hub by Premier Inn
-un 4 étoiles pour le prix d’un 3 : c’est possible dans la City le week-end, désertée par les gens d’affaires…
Londres dans le temps des fêtes, version nocturne
Dans Waterloo, le London Eye est tout de rouge vêtu la nuit. Cette grande roue du bord de la Tamise impressionne tout autant que Big Ben qui se détache dans le ciel, avec ses lueurs vertes. Rouge, vert, les couleurs de Noël !
Le pont de Westminster franchi, on rejoint la célèbre Abbaye, le joli square du Parlement avec ses nombreuses statues. Au hasard de la balade dans ce quadrilatère restreint, on transcende les styles d’architecture : gothique, Beaux-Arts, victorien, classique… De Scotland Yard, le guide nous emmène sur Whitehall, la grande avenue des ministères, avec arrêt devant Downing Street, où loge le Premier ministre britannique. La rue est bien gardée et l’on passe vite son chemin.
Trafalgar Square n’est pas loin. Sur la place ultra-animée, les typiques noirs taxis londoniens rivalisent avec les bus à deux étages, aussi rouges que les cabines téléphoniques, tandis que de nombreux cyclistes se fraient encore un passage dans la circulation dense. La National Gallery domine le fond de Trafalgar Square. Je ne verrai pas de nuit, mais très bien le lendemain, le magnifique bâtiment de la Maison du Canada. Haut-lieu du Haut Commissariat du Canada au Royaume-Uni, il borde la place, laissant aussi flotter au vent ses drapeaux feuille d’érable sur la grande avenue menant à Buckingham Palace.
Il est temps de rentrer au bercail. Les bords de la Tamise sont bien éclairés, tout comme le petit marché de Noël installé sur le quai, à deux pas du London Eye et du premier Inn, notre sympathique hôtel.
Le plus : un tour guidé, en soirée, dans le quartier Waterloo-Westminster avec Mark Stevenson (mark51n@hotmail.com)
Pour aller plus loin: Guide Ulysse (version numérique) Escale à Londres
J’y étais à l’invitation des hôtels Premier Inn
Londres dans le temps des fêtes, version diurne
C’est plein de paillettes; ça déborde de décorations « chargées » dans les vitrines et l’intérieur des grands magasins… mais Londres est si colorée en extérieur qu’on lui pardonne de trop en faire pour plaire.
J’ai bien aimé, justement, me balader à pied dans le centre-ville (c’est si facile), de jour comme de nuit.
De jour, c’est à partir de Buckingham Palace que notre groupe a entrepris son périple. Dans la foule venue assister à la relève de la garde, nous avons perdu un journaliste allemand… jusqu’au souper !
Les policiers ne rigolent pas avec la sécurité. Pas question de traîner dans le corridor de passage devant les grandes grilles du Palais. J’ai dit coucou à ma reine (du Canada) en passant rapidement devant, pour traverser vers Green Park, juste avant que deux carrosses royaux se pointent sous nos yeux ! Leurs occupants ? Inconnus au bataillon…
La traversée du parc nous a menés jusque’à Picadilly Street. L’artère vibrante a son lot de beaux magasins, dont le Fortnum and Mason. En dix minutes, j’ai fait tous les étages débordant de victuailles de Noël, d’objets et de vêtements de grandes marques… au pas de course. A l’avant-dernier, il y a un superbe salon de thé, avec pianiste !
Pâtisserie Valérie, The Wolseley (meilleur petit déjeuner en ville selon les connaisseurs), Ritz, passage couvert, arcades… Picadilly Street resplendit de boutiques et établissements chics au couleurs du temps des fêtes. Pas besoin d’acheter pour s’en mettre plein la vue !
Pour aller plus loin: Guide Ulysse (version numérique) Escale à Londres
J’y étais à l’invitation des hôtels Premier Inn: http://www.premierinn.com
Premier Inn/Hub: deux hôtels pas trop chers à Londres
La chambre du Premier Inn Waterloo ?
A première vue, elle a des allures d’hôtel-boutique, surtout à cause de son lit et de sa vue, en tout cas pour 30 de ses chambres tournées vers la Tamise, Big Ben et The London Eye, la grande roue de Londres.
Le Premier Inn Waterloo est plutôt destiné aux familles et gens d’affaires à budget limité. La chambre est confortable et dispose d’un petit bureau et d’un beau divan. Tout y est pour le pratico-pratique, des lampes au tiroir et étagères. La salle de bains est tout aussi fonctionnelle mais il manque aux deux un petit supplément d’âme… avec quelques touches de déco choisies qui seraient bienvenues.
On ne leur reprochera pas trop, étant donné les tarifs pratiqués, très compétitifs, pour le centre ville de Londres: à partir de 79 livres (tout de même près de 150 dollars canadiens) selon la saison et le moment de la réservation.
L’objectif est de procurer la meilleure nuit de sommeil possible au voyageur d’affaires comme au touriste et, à ce titre, le test du lit Hypnos et de la tranquillité des lieux est à mon sens parfaitement réussi. Levé du bon pied, on peut mettre les deux dehors pour une belle journée dans la capitale britannique.
Hôtels primés
Le groupe britannique Whitbread possède, via sa filiale Costa, une chaîne d’hôtels en pleine expansion. Elle rafle les prix de Trip Advisor, avec 5 mentions dans son dernier top 20 londoniens. Il faut dire que dans cette capitale parmi les plus chères au monde, les Premier Inn et Hub se démarquent en pratiquant des prix entre 20 et 50% moins chers que leurs concurrents. Elle compte 60 hôtels à Londres, généralement bien situés, et prévoit y avoir 85.000 chambres à offrir d’ici 2020. A noter: le groupe ouvrira son premier hôtel en Allemagne, à Francfort, le printemps prochain.
Hub pour la nuit
Les hôtels Hub du groupe sont tout nouveaux. Celui de Covent Garden fête ce mois-ci son premier anniversaire et celui de la City sera inauguré lundi. En projet: 11 autres à Londres, où les emplacements sont déjà achetés.
Les Hub, destinés à une clientèle plus jeune, sont passablement différents des Premier Inn mais avec le même rapport qualité-prix. Décor très contemporain et trouvailles high tech sont à l’honneur.
David Marr, directeur général corporatif des Hub, nous emmène en visite guidée:
Au lobby, des bornes permettent un enregistrement en moins de 20 secondes. On scanne sa réservation et le tour est joué. Au Deli de l’hôtel, en prenant un verre ou en cassant la croûte, on peut aussi recharger son cellulaire ou sa tablette à un support sans fil.
- Le Deli du Hub de Covent Garden
Les chambres standard sont minuscules mais tout y est sur 13 m2 seulement: un lit Hypnos, un bureau rétractable, une belle douche. Les tons sont doux, l’ambiance sereine et la connectivité via la smart tv fortement recommandée.
Bon plan: réservez tôt pour les meilleurs tarifs; le dimanche soir est le nuit la moins chère.
Les plus: le lit Hypnos; les technologies high tech au service du client; l’ambiance micro-chambre du Hub; le Deli du Hub de Covent Garden pour le petit déjeuner ou le lunch.
Les moins: l’étroitesse du lit des chambres standards du Hub; les chambres du Premier Inn Waterloo côté rue peuvent être bruyantes; le restaurant du Premier Inn Waterloo.
Pour aller plus loin: le tout nouveau Escale à Londres – Guides Ulysse (version électronique)
Sixième boutique Caudalie en Amérique du Nord
Après l’ouverture d’une boutique à Brossard, la ligne de cosmétiques français vient d’en ouvrir une deuxième au Carrefour Laval. Très bien placée près de l’entrée 3, la boutique de luxe a aussi deux salles de soins. On retrouve dans la carte quelques-uns de ceux qui ont fait la réputation de la maison, à base de produits de la vigne: L’instant Grand cru anti-âge ou le gommage Cabernet, par exemple.
Dans la mire de Caudalie, à moyen terme: une adresse sur Sainte-Catherine ouest, au centre-ville de Montréal. Rien de mieux toutefois que d’aller un jour aux Sources de Caudalie, nom d’un hôtel de prestige, doublé d’un spa de rêve et d’un restaurant haut-de-gamme, à deux pas des vignes du Château Smith Haut Lafitte, en Gironde. Il est la magnifique propriété de Florence et Daniel Cathiard, tandis que leurs fille et gendre, Mathilde et Bertrand Thomas, ont créé la marque de beauté Caudalie.
Retour sur images du Québec authentique (Mauricie-Lanaudière):2ème épisode
Rien de tel qu’une bonne journée de grisaille en cette fin d’automne au Québec pour se remémorer des souvenirs plus colorés. Comme ceux qui me restent si bien en mémoire d’une virée en octobre sur le site Atikamekw de Matakan dans la région de Lanaudière. Deuxième épisode…
Dormir sous un tipi
A peine débarqué de l’hydravion, on fait le tour du « propriétaire » en transportant nos bagages sous un grand tipi garni de branches de conifères odorantes. La presqu’île abritant le campement traditionnel n’est pas large, le vent souffle fort et il fait un froid de canard. On attendra longtemps en soirée un groupe de musiciens venu en bateau de Manawan, le village de la communauté Atikamekw. Trop de vent, les « Black Bear » arriveront juste avant notre départ le lendemain pour un joyeux concert !
De mai à octobre, le site de Matakan accueille des visiteurs en bordure du grand lac Kempf. Nous sommes à 220 kilomètres à vol d’oiseau de Montréal, au nord de la région de Lanaudière. Un autre monde pourtant qu’on découvre à petites doses au hasard de nos conversations avec Yann, vingt ans, qui sera notre guide, Norbert , notre chef-cuisinier, ou Nazaire le pêcheur.

La pêche miraculeuse au lac Kempf
Le Québec authentique, c’est ici qu’il se vit, avec une frange de sa population trop souvent négligée… ou mythifiée ! Les Indiens d’aujourd’hui gardent leurs traditions bien vivantes mais ils sont aussi pleinement intégrés dans la vie moderne. A Matakan, à raison de 14 clients sur place à la fois, on a le temps de vraiment découvrir le lieu et les gens. Ces rencontres sont en effet le suc, la quintessence de tels séjours en nature, au milieu de nulle part.
Avec Yann, on est servi ! Dès l’arrivée, il nous reçoit autour d’un grand feu de bois extérieur, construit en forme de tortue, sorte d’emblème traditionnel, avec une carapace pour flotter et des pattes « comme des pagaies » pour avancer. Plus tard, il nous montrera comment les Atikamekw sculptent des dessins sur des morceaux d’écorce qui décoreront des objets artisanaux, dont de très jolis paniers.
Après un bon repas où le gibier est à l’honneur, le groupe embarque en soirée dans un canot rabaska. A nous les rames pour un petit tour sur l’eau et sous les étoiles ! Dans la nuit noire, Yann le conteur n’a pas son pareil pour envoûter les visiteurs.
C’est à la lampe frontale ensuite que les plus courageux prennent le chemin du grand tipi. Un feu brûle au centre mais la température ne dépasse pas zéro à l’intérieur de la tente. Pourtant, ce sera une nuit de rêve passée au fond d’un bon sac de couchage. L’œil ouvert de temps en temps perçoit les flammes mouvantes. Une bonne âme a maintenu le feu en activité toute la nuit !
Le lendemain, Yann nous conduit a à pied sur un petit sentier, s’arrêtant souvent pour nous parler des vertus médicinales ou autres des plantes et des arbres qui nous entourent. Par ici la gomme d’épinette servant autant de colle naturelle que de pansement sur les plaies quand on la mélange à de la graisse d’ours. Par là la belle mousse qui, séchée et bouillie, servait autrefois de couches pour les bébés ou d’éponge à vaisselle. Les racines d’épinettes se ramollissent et se coupent dans le sens de la longueur pour servir de corde pour le canot ou les paniers; le plantain s’applique bouilli sur les plaies, le pin rouge, le thé du Labrador ou le sorbier se distillent en tisane. La forêt est un vrai trésor dont on ne soupçonne pas le contenu !
Ce jour-là, nous irons aussi pêcher avec Nazaire, autre conteur… d’histoires de pêche ! Il a « planté » la veille deux filets dans une grande baie. Nous partons les relever en bateau. Ce sera la pêche miraculeuse : dorés, brochets, carpes. Quand il relève son filet, c’est le festival du gros poisson d’eau douce !
En rentrant, arrêt requis au bord d’une falaise. Yann nous montre à même la roche des pétroglyphes attestant d’un présence humaine depuis au moins 3.000 ans. Second arrêt à la belle petite île de l’Amour. Elle est réservée aux couples en voyages de noce, avec guide, bateau et évidemment conjoint exclusif ! Comme chambre nuptiale, le tipi sur plateforme est magnifique et on y promet du luxe avec déco traditionnelle de qualité! En plus d’une offre de mariage à la mode Atikamekw, par le chef de la communauté et, si l’on veut, en costumes traditionnels fabriqués sur mesure.
Retour sur images du Québec Authentique (Mauricie-Lanaudière) – 1er épisode

Rien de tel qu’une bonne journée de grisaille en cette fin d’automne au Québec pour se remémorer des souvenirs plus colorés. Comme ceux qui me restent si bien en mémoire d’une virée en octobre sur le site Atikamekw de Matakan dans la région de Lanaudière.
Premier épisode : embarquement immédiat à bord d’un hydravion sur la rivière Saint-Maurice, aux allures de grand fleuve.
Le site d’Hydravion Aventure est idéal pour une envolée vers le nord. J’adore ces hydravions, véritables coucous de brousse qui ressemblent un peu à ma première 2 CV des années 1970: les pièces de la carlingue tiennent avec des boulons, des écrous ou des rivets, et on fait presque corps avec les éléments extérieurs, surtout le vent ! Mais ce sont les meilleurs…
Manque de chance : il pleut quand nous nous préparons à embarquer. Retour au pavillon d’accueil. C’est l’occasion de prendre le temps : pour admirer la déco intérieure bien léchée du bâtiment tout nouveau, tout neuf, et faire connaissance avec les proprios d’Hydravion Aventure. Alain et Laure sont venus de France s’installer au bord du Saint-Maurice. Lui a été pilote de Mirage dans l’armée française. Le voici bien au calme, jeune retraité fringuant mais plein de projets pour faire rouler cette belle entreprise aérienne qui compte plusieurs Beaver, Piper et Cessna amarrés au quai. Ils sont toujours prêts pour les apprentis-pilotes, pour un survol de la région, un safari nordique dans les Torngats, un petit forfait avion-motoneige ou hydravion-canot. Ou pour aller comme nous rendre visite aux Atikamekw de Manawan…
C’est parti ! Avec Xavier, à l’accent de Bayonne, lui aussi ancien pilote de Mirage français, on est entre de bonnes mains. Le décollage sur la rivière est un vrai bonheur : après quelques minutes pour réchauffer le moteur, l’hydravion s’avance gentiment sur l’eau avant de prendre son élan, puis il s’élève dans les airs avant d’attendre sa vitesse de croisière (160 km/h). Comme il demeure à 300 mètres d’altitude, on a tout le loisir d’admirer le paysage. GRANDIOSE !
D’abord, il y a cette rivière majestueuse dont on suit le cours vers le nord de la Mauricie, bordée de forêts en feu, aux couleurs de l’été des Indiens. Très vite, bye bye la civilisation. Les villages se font plus rares, puis ce seront les chalets, les camps de pêche blottis dans le creux d’une baie. On s’enfonce vers le nord, les traces humaines se limitent à une piste perdue, long ruban de gravier qui tranche le paysage au scalpel: des collines à la végétation chargée de couleurs (jaune, orange, rouge, vert); des épinettes serrées comme des sardines; des lacs rond, en croix, longiligne, avec ou sans îles, à perte de vue. Dont l’immense Wapizagonke, du parc national de la Mauricie, que j’ai souvent « canoté ». Comme les tentacules du grand réservoir du Lac Taureau où j’ai fait du kayak-camping bien des fois, le voir de haut plutôt qu’au ras de l’eau est une expérience magique.
Ici, les conifères scintillent, drapés d’une fine neige tombée dans la nuit. Là, c’est un camaïeu de couleurs forestières qui forme une peinture grandeur nature sous nos yeux. Là-bas, des lacs frissonnent sous le vent. On vit en accéléré le passage de l’automne à l’hiver, les feuillus de moins en moins feuillus, les conifères givrés…
Théâtre d’ombre, théâtre d’illusion ? Je crois voir un troupeau d’animaux en mouvement. Ce n’est que l’ombre d’un bouquet d’épinettes sur l’eau qui bouge à la vitesse de l’hydravion! Une heure plus tard, les yeux grands ouverts, on surplombe la rive du réservoir Kempf. Le pilote vire à gauche, tourne en rond dans le ciel au-dessus de la presqu’île de Matakan, petit bout de terre perdu dans l’immensité aquatique. Il amorce sa descente, rasant la cime des arbres, pour finir sur l’eau, frein naturel, dans un joyeux tremblement. Nous sommes arrivés à bon port. En territoire Atikamekw.
Forfait vedette d’un trio de choc de mai à octobre: Le Baluchon Eco-Villégiature/Tourisme Manawan/Hydravion Aventure ; http://www.hydravion.ca/index.php/fr/nos-forfaits/excursions.html
La Gaspésie, la liberté… en ski ou en raquette
La TDLG, c’est reparti. Après les bottines cet automne, on annonce le retour de la Traversée de la Gaspésie à ski de fond et à raquette, du 20 au 27 février, et il reste encore des places.
Parole de journaliste et néanmoins amie des TDLG, qui offrent ce superbe forfait de « vacances sportives tout inclus »: on y intègre une grande famille dont le cœur est gaspésien et les enfants de partout au Québec ou d’ailleurs. A chaque retrouvaille, la joie est là !
A tout seigneur, tout honneur (la Gaspésie): la plaquette des TDLG, signée ricochet design et remise lors de la conférence de presse de lundi à Montréal, est agrémentée de petits mots de journalistes et participants.
Je retiens ceux de Gabriel Durocher, de la TDLG à ski 2015: « Je ne suis pas sûr d’avoir traversé la Gaspésie. J’ai plutôt l’impression que c’est elle qui m’a traversé »… Et elle laisse des traces, je peux vous le dire. Tellement qu’on veut toujours y revenir, c’est bien embêtant…
En février, il y aura toujours près de 200 km à se mettre sous les skis en six jours, ou 100 sous les raquettes. Tout au long de la journée, sur les sentiers ou les pistes, on retrouvera les musiciens Luc Proulx, Lou Babin, Nemo Venba, Dany Nicolas et le collectif Kilombo. Plus l’accordéonniste Sylvie Gallant.
Isabel Richer, Sophie Faucher et Pierre Brassard se chargent de vous étirer les muscles zygomatiques chaque matin et chaque soir.
Parmi les invités 2016: le brillant auteur de BD Michel Rabagliati, l’aventurier-pompier Sébastien Lapierre et le navigateur de l’Arctique Philippe Hercher.
On célèbre le partage, les produits du terroir, en plus « de la vie et de la beauté du monde », comme dit la Grande Manitoute Claudine Roy.
« Route des huîtres » en Virginie

Lors de mon dernier reportage pour le Huffington Post Québec la semaine dernière en Virginie, j’ai rencontré des gens fort sympathiques qui m’ont bien fait aimer cet état que je ne connaissais pas.
Il y a eu d’abord une réception haute en couleurs avec Terence R. McAuliffe, le gouverneur de la Virginie, pour l’inauguration de la toute nouvelle Virginia Oysters Trail, un parcours autant gourmand que culturel ! Un rigolo, le gouverneur, dont le discours a bien fait rire l’assistance. Puis, il a ouvert (difficilement) quelques huîtres. La soirée dans les jardins du superbe hôtel The Tinns Inn, à Irvington, m’a permis de faire le tour gourmand en accéléré sur la pelouse où les kiosques des producteurs d’huîtres et de vignerons se succédaient. Comme vin et huître vont bien ensemble…
Plus tôt, j’avais aimé rencontrer les « watermen » de la Rappahannock River Oyster Company, l’un des plus gros producteurs d’huîtres de la Virginie. Voir comment un bébé-huître devient en l’espace de 18 mois maximum une huître propre à la consommation fut un régal. Le mollusque passe du bac à bébés à la pouponnière de la « ferme » de Topping, dans des cages immergées directement dans le petit port de Locklies, puis séjourne dans une autre cage au fond de la baie avant de rentrer provisoirement au bercail ! Nous avons embarqué dans une chaloupe de la compagnie pour aller relever une cage dans la baie. J’y ai mangé une huître des plus fraîches avant de revenir au quai pour assister au tri et à la mise en sacs d’expédition.
Le lendemain, petit tour à Virginia Beach… sous la pluie. Les grands resorts collés sur la mer, ce n’est pas trop mon genre mais la promenade piétonne et cycliste est tout de même bien agréable. J’ai surtout aimé manger de gros pétoncles au Bubba’s sur Shore Drive, avec vue sur l’eau. Pour y apprendre que la proprio est une Québécoise installée là depuis longtemps. Je l’ai d’ailleurs rencontrée deux jours plus tard à la porte d’à côté: une poissonnerie-boutique où j’ai acheté deux douzaines d’huîtres pour les faire goûter à mes amis de Montréal ! Excellentes encore…
En fin d’après-midi, j’ai entrepris un vrai périple pour rejoindre la Côte Est (East Shore) par le superbe pont-tunnel qui traverse la baie Chesapeake (voir mon précédent billet).

Chesapeake Bay Bridge-Tunnel is known as one of the Seven Engineering Wonders of the Modern World. It showcases the beauty of the Cheaspeake Bay and delights motorist driving to Virginia’s Eastern Shore.
http://www.Virginia.org, Virginia Tourism Corporation
La cerise sur le sunday ? Un mémorable coucher de soleil sur la baie de Chesapeake en kayak de mer. J’étais partie en après-midi avec une guide de South East Expeditions pour me rendre jusqu’au vignoble de Chatham Vineyards, au fond de Church Creek. Original: une heure de kayak, petite marche-santé sur le domaine viticole, puis visite en compagnie de l’un des propriétaires et dégustation de toute leur gamme de vins. Impressionnant: autant les blancs que les rouges et même un très bon vin de dessert, à prix relativement doux. Au retour, j’ai eu cette superbe surprise d’un coucher de soleil flamboyant.
Seul regret: je n’ai pas eu trop le temps d’explorer les villages de Cape Charles et Onancock mais j’ai tout de même eu la chance de séjourner dans deux magnifiques maisons coloniales transformées en B & B: Cape Charles House et The Onancock Inn…
Le pont virginien
J’ai rarement été aussi impressionnée au volant d’une voiture qu’en franchissant la baie de Chesapeake en Virginie à l’occasion d’un reportage sur la « route des huîtres ».
La gigantesque baie est barrée par un long pont-tunnel ou plutôt deux ponts à deux voies avec deux bouts de tunnels qui relient Virginia Beach à la Côte Est. Cette péninsule bucolique est bordée par l’océan Atlantique à l’est et le Maryland au nord.
Le plus drôle est arrivé en plein milieu du pont quand j’ai voulu en sortir pour faire arrêt à l’unique halte de l’ouvrage d’art, histoire de voir le coucher du soleil. La photo montre que je suis arrivée presque trop tard… mais on voit tout de même une mince ligne rosâtre à l’horizon. A ce moment-là, je n’avais pas lu que le pont était assorti de tunnels pour laisser passer les gros bateaux. D’où ma surprise à voir à la halte le bout du bout de la route, puis l’eau et à près de deux kilomètres au loin, le pont qui continue !
Ce pont-jumeau est bien original. Construit sur 28 kilomètres à deux voies, au coût de 200 millions de dollars américains, le premier a été inauguré en 1964. C’est le plus long au monde. En 1999, il a été doublé d’un second, histoire d’en faire une autoroute (sauf dans les tunnels). Même à péage, c’est un produit touristique en soi !