Bombardier ouvre le capital de sa branche ferroviaire
Article publié sur le monde.fr le 7 mai 2015
Alors que sa division d’équipements ferroviaires faisait l’objet de rumeurs de cession ces derniers jours, le groupe canadien Bombardier a annoncé, jeudi 7 mai, qu’il allait céder sur le marché boursier, avant la fin de l’année, une part minoritaire du capital de Bombardier Transport.
Bombardier a choisi l’option d’un « premier appel public à l’épargne visant une participation minoritaire » dans cette division matériels ferroviaires, qu’il continuera à contrôler et à consolider dans ses résultats.
L’objectif affiché est de renforcer la situation financière du groupe, qui a essuyé l’an dernier une perte de 1,2 milliard de dollars et est confronté à de sérieux déboires dans son autre activité, l’aéronautique.
En 2014, sa division Transport (véhicules de transport sur rail, signalisation ferroviaire) a généré des revenus de 7 milliards d’euros et un bénéfice de 315 millions d’euros, mais la branche Aéronautique (avions d’affaires, avions commerciaux) affichait une perte de 730 millions d’euros malgré des ventes de 7,7 millions d’euros.
Il y a un mois, l’agence Reuters avait indiqué que la division ferroviaire de Bombardier intéressait deux fabricants de trains chinois. L’agence notait que Bombardier envisageait aussi l’option de fusionner cette division avec un autre leader du secteur, Alstom ou Siemens.
La direction avait alors indiqué que différentes options étaient sur la table mais que, si elle voulait bien « participer à une consolidation » de l’industrie, il n’y avait pas d’urgence.
Mercredi 6 mai, Bombardier avait reçu confirmation de la part de la SNCF d’une commande de 19 trains de banlieue de type Francilien au groupe canadien. Le contrat de 127 millions d’euros (partie d’une entente de 2006 pour l’achat de 172 trains) prévoit la livraison à partir de fin 2016 d’automotrices électriques pour la ligne Versailles-gare Saint-Lazare.