Sur les pas de Félix Leclerc : des souliers au lieu des fleurs au cimetière
Article publié dans Le Monde et sur le monde.fr le 10 août 2015
En ce petit matin d’été, la pelouse du paisible cimetière de Saint-Pierre-de- l’Ile-d’Orléans, au Québec, est encore imprégnée de rosée. A gauche d’une jolie chapelle au toit en bardeau, la tombe de Félix Leclerc, autrefois solitaire, est aujourd’hui bien entourée. Elle n’a pas perdu sa sobriété, voulue par l’artiste aux multiples facettes de poète, auteur-compositeur-interprète, écrivain : une pierre de granit clair, à la verticale sur l’herbe rase, porte seulement son nom et les deux dates – 1914-1988 – encadrant sa vie.
Pas d’épitaphe, pas de fleurs. Sur la tranche, des pièces de monnaie ont été posées par ses admirateurs. « Des pièces porte-bonheur, peut-être, des vœux qu’on formule en se recueillant » : Nathalie Leclerc, qui a voué une bonne partie de sa vie depuis vingt-sept ans à entretenir la mémoire de son illustre père, ne sait pas trop. Comme elle ne sait pas pourquoi, ce jour-là, il n’y a pas, « comme d’habitude, un paquet de souliers au pied de la tombe ». Peut-être le tondeur de gazon les a-t-il mis de côté pour faire son travail…
La tombe de celui qui est considéré comme le père de la chanson québécoise et l’un des premiers à avoir été reconnu comme tel en France est, depuis sa mort, le 8 août 1988, la plus visitée du petit cimetière de l’île d’Orléans, aux portes de Québec. Ses fans n’en finissent pas de venir y déposer de vieilles godasses, des tennis,…
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