Entrevue à Ici Radio Canada…
Demain… SAMEDI 13 JUIN 2015, je suis invitée à l’émission de ICI RADIO-CANADA PREMIÈRE « Samedi et rien d’autre », animée par Joel Lebigot !
L’entrevue à propos de mon livre Les Inuits résistants! sera diffusée de 10h15 à 10h35. J’y serai en duo avec Lisa Koperqualuk de la Fédération des coopératives du Nouveau Québec (FCNQ) qui parlera du livre The Right To Be Cold de Sheila Watt-Cloutier, grande dame inuite.
L’émission peut être écoutée en différé sur http://ici.radio-canada.ca/emissions/samedi_dimanche/2014-2015/index.asp
La pensée du jour
« Tous les hommes rêvent, mais inégalement. Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s’éveillent au jour pour découvrir que ce n’était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux, car ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible. C’est ce que j’ai fait ».
T.E. Lawrence: Les Sept piliers de la sagesse
Dany Laferrière, nouvel immortel
Les Éditions Boréal sabraient le champagne le 29 janvier à Montréal en l’honneur d’un auteur-phare, Dany Laferrière, élu tout récemment à l’Académie française.
Plein d’humour, l’écrivain et président de Boréal Jacques Godbout a venté les mérites du nouvel immortel au « curriculum vitae exemplaire » qui se baladait déjà de Port-au-Prince à Montréal, Miami et Paris. « S’il a un passeport canadien, a-t-il ajouté, il est d’abord sujet littéraire, comme on disait autrefois sujet britannique ».
Dany Laferrière, qui se présente volontiers comme étant « de nulle part », a lui aussi réjoui l’assistance par son langage coloré. Morceaux choisis:
« Ce qui fait peur quand on est immortel, c’est le nombre de discours qui nous attend ».
« La devise qui me plaît est celle-ci: lent à se décider; prompt à agir ».
« Port-au-Prince, c’est la ville du jeune homme, qui écrit déjà et a risqué sa vie; Montréal m’a appris la liberté, la vie quotidienne, le vin, les après-midis sans fin, la nuit »…
Salon du livre de Montréal- blocnotes
Le salon aura lieu du 20 au 25 novembre et semble porter par la polémique du pour ou contre un prix réglementé du livre. Une trentaine d’éditeurs ont fait irruption en conférence de presse le 5 novembre au nom du mouvement « Sauvons les livres ». Ils demandent au gouvernement, avec de nombreux petits libraires québécois, l’adoption urgente d’une mesure simple: limiter les rabais autorisés sur les prix des nouveautés à 10%… histoire de damer le pion aux Cosco et autres grandes surfaces de ce monde et de protéger minimalement les librairies.
Le salon voit le retour de l’initiative « la lecture en cadeau » avec ses boîtes de collecte de livres neufs pour enfants défavorisés qu’on retrouvera au salon et dans des librairies. J’ai bien aimé cette phrase de la porte-parole de la Fondation pour l’alphabétisation Marie Turgeon: « un bébé qui machouille un livre à six mois a de bonnes chances d’en dévorer le contenu plus tard ». Objectif de la campagne: récolter 40.000 livres cette année.
J’ai été estomaqué par ailleurs d’entendre la romancière Kim Thuy raconter comment son rapport au livre avait évolué, depuis qu’on l’a obligée au Vietnam, à huit ans, à déchirer des livres, un « geste barbare » , jusqu’à sa première visite au Salon du livre de Montréal, à son arrivée au Québec. Sans argent pour acheter un livre ! Le premier qu’elle a acheté était « L’amant », de Marguerite Duras, qu’elle a appris par cœur !
Touchante a aussi été Marie-Françoise Hébert, autre invitée d’honneur du salon, qui livre avec « Tu me prends en photo », en littérature-jeunesse, un ouvrage coup-de-poing sur la guerre.
Rodney Saint-Éloi est venu présenter le pays à l’honneur cette année au salon (Haïti) en relevant que « dans un pays où les gens ont faim, ils lisent pour trouver l’espérance du monde ». Et ils écrivent, comme en témoigneront les 800 titres haïtiens présentés au salon montréalais.
Quel ravissement aussi de revoir tout souriants le chef Normand Laprise et la photographe Dominique Malaterre (déjà gagnante du prix Lux 2013) pour la remise d’un prix hautement mérité: le Prix Marcel-Couture 2013, décerné le 5 novembre à « Toqué ! Les artisans d’une gastronomie québécoise », publié aux Éditions Du Passage.
Le mot de la fin va à Pierre Ouellet, poète, romancier, essayiste: »L’écriture et la lecture sont l’oxygène de l’esprit »
La pensée du jour
« Je ne suis pas homme à suivre les folies du moment, je sais raison garder quand tout autour de moi l’on s’agite. Cela dit, je ne suis pas non plus de ces êtres obtus et arrogants qui se forment des opinions comme les huîtres forment leurs perles, puis se referment dessus. J’ai mes idées, mes convictions mais je ne suis pas sourd à la respiration du monde ».
Amin Maalouf: Le Périple de Baldassare.
La pensée du jour
« Parmi les ingrédients qui composent la vraie sagesse, on oublie trop souvent la lampée de folie »
Amin Maalouf : Le Périple de Baldassare
Le jardin du capitaine
Elle s’appelle Mimi Lépine et est bien sympathique. L’artiste-peintre québécoise lançait il y a quelques jours à Montréal un livre dont la couverture avait accroché mon œil: un joli dessin coloré sur l’île d’Orléans et son pont, que j’emprunte une fois par mois pour raisons familiales. Mimi Lépine a une maison sur le cap de Sainte-Pétronille à l’île d’Orléans et c’est là qu’elle a rencontré Pierre Paul Plante. C’est son histoire d’enfant (devenu capitaine) qu’elle raconte avec beaucoup de fraîcheur dans « Le jardin du capitaine », à travers les souvenirs d’un homme bercé par le fleuve Saint-Laurent comme par les traditions ancestrales, à une époque où le reste du Québec s’enflammait dans une « Révolution tranquille » pas si tranquille.
Au lancement organisé par la maison d’édition Art Global, chez Tapeo, dans le quartier Villeray, c’est le brillant journaliste-animateur Jean-François Lépine, le frère cadet de l’auteure, qui la présentait avec beaucoup de respect et d’humour… Ce qu’il n’avait guère (et on le comprend) quelques jours plus tard en annonçant son propre départ de Radio-Canada après plus de quarante ans au service de la chaîne de télévision nationale. Il œuvrait à mieux faire comprendre l’actualité internationale, devenue au fil des ans le parent plus que pauvre de Radio-Canada, ce dont il se désole comme bien d’autres, dont moi !
La pensée de la semaine
Il y a une grande cuisine simple et une grande cuisine compliquée, comme il y a une mauvaise cuisine simple et une mauvaise cuisine compliquée. Il y a des sauces qu’on exécute en quelques minutes et d’autres qui demandent des heures et sont inutiles.
Jean-François Revel (Présentation de Physiologie du goût, de Brillat-Savarin)