Un avion « vintage » aux couleurs de Lufthansa
Lufthansa a un drôle de projet bien original: remettre en service un avion de collection Lockheed Super Constellation.
C’est cet avion qui assura la première liaison transatlantique de Lufthansa pour Montréal en 1956, rappelait Nils Haupt, direction des communications corporatives pour les Amériques, lors de l’inauguration de la ligne Montréal-Francfort mi-mai. Il racontait que la compagnie aérienne avait racheté à un collectionneur américain trois vieux Lockheed Super Constellation avec l’ambition d’en retaper un pour le faire voler, si possible en 2015.
Avec 50 sièges à bord, l’avion serait le petit bijou antique de Lufthansa pour des événements corporatifs, voire pour être offert à la location complète.
Une équipe de 80 personnes travaille dans une usine américaine à le remettre en état. Certaines pièces d’époque ont été achetées sur eBay, d’autres doivent être complètement refaites sur mesure… L’histoire ne dit pas encore combien il en coûtera à Lufthansa avant qu’il ne s’envole.
Nouveau vol Montréal-Francfort sur Lufthansa
Lufthansa procède aujourd’hui à l’inauguration de sa nouvelle liaison transatlantique Montréal-Francfort, avec cinq vols hebdomadaires sans escale jusqu’au 12 octobre à bord d’Airbus A340-300 et 330-300. Premier départ à 17h15 !
C’est la deuxième destination européenne, avec un Munich-Montréal, offerte au Québec.
Plaque-tournante européenne et mondiale pour Lufthansa, l’aéroport de Francfort fait de plus en plus concurrence à Roissy-Charles de Gaulle pour accueillir des voyageurs en transit de tous les continents.
La compagnie allemande lancera également le 5 juin prochain un vol Toronto-Munich, complétant ainsi son offre sur trois aéroports d’arrivée ou de départ au Canada, avec Montréal et Vancouver (et 17 destinations aux États-Unis).
Pour Lufthansa, le Canada est un marché en croissance et, comme celui des États-Unis, nettement plus profitable que ceux d’Asie où la concurrence féroce oblige à casser les prix.
L’industrie aérienne a longtemps cru que sa croissance viendrait des marchés d’Asie et du Moyen-Orient mais « il y a surcapacité sur ces marchés et beaucoup de compétiteurs » qui sont loin d’avoir les mêmes contraintes que des compagnies européennes comme Lufthansa, explique Nils Haupt, directeur des communications corporatives de Lufthansa pour les Amériques. Depuis plusieurs années, il n’y a plus de compagnies européennes ou américaines dans le top 10 mondial, rappelle-t-il.
Avec une marge de profit de 1,3% en 2013, les compagnies européennes n’ont guère le choix que de consolider leurs quelques marchés porteurs, notamment nord-américains.
Parmi les contraintes qui expliqueraient de pas pouvoir être aussi concurrentiel que certaines compagnies asiatiques, il y a celles, selon M. Haupt, liées à l’existence de régimes de pension des employés, la présence de syndicats, le non-subventionnement public de l’industrie (contrairement à Dubaï par exemple), la non-imposition de tarifs pour services à bord ou réservations particulières de sièges…
Pas question toutefois pour Lufthansa de revenir sur la gratuité des boissons servies par exemple mais pour la réservation de sièges particuliers, c’est déjà en route!
http://www.LH.com; 1 800 563-5954