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Du Velib au Bixi en passant par le VCUB

De retour de France, je retrouve mon vieux vélo pour me déplacer dans Montréal, avec de très bons souvenirs de mes nouvelles découvertes: le Velib’ parisien qui m’a permis de bouder le métro et re-visiter Paris autrement qu’à pied; le VCUB de Bordeaux utilisé en complément au tramway pour aller plus loin que le centre-ville ou pour changer… et profiter à plein des jolis quais sur Garonne de cette ville qui s’ouvre de nouveau à plein sur son fleuve.

Et pour finir, j’ai découvert trois Bixis trônant pour attirer le touriste dans le hall de reprise des bagages à l’aéroport de Montréal. De quoi rester dans la note !

Dorval-Bixi

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Inouïe Inuit

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De passage à Paris mi-mai, j’ai visité pour la première fois le Centre culturel canadien, magnifiquement situé à deux pas des Invalides. À tous les amoureux du Canada, et du Québec en particulier, on devrait conseiller de suivre la passionnante programmation de cet organisme, en cinéma, conférences, expos, concerts…. Il y avait lors de mon passage une expo consacrée à l’artiste inuit Kenojuak Ashevak, décédée en janvier dernier. Elle présentait quarante de ses œuvres, issues de la collection personnelle de Claude Baud, un Français passionné d’art inuit.

L’exposition fait la part belle à des dessins et gravures de l’artiste qui a vécu à Cape Dorset, au Nunavut, berceau de l’art inuit au Canada. J’y ai notamment appris que la plupart des dessinateurs-peintres inuit laissaient carte blanche aux graveurs pour décider des couleurs. comme si le dessin terminé, l’œuvre n’appartenait plus à son créateur mais laissait toute la place au suivant pour réaliser la gravure et la colorer à sa guise, ce qui me semble assez unique au monde !

Centre culturel canadien: www.canada-culture.org

Éloge de la patience à la française

Ils attendent partout, les Parisiens, à la boulangerie, à la SNCF, au musée, au cinéma, aux caisses de grands magasins et restent stoïques ou, devrait-on dire,  fatalistes, désabusés, soumis….

C’est en faisant la queue avec eux en attendant de payer, de commander ou d’entrer dans un lieu public qu’on mesure à la fois leur patience et l’énorme différence de population entre la France et un pays comme le Canada. Pour faire ses courses avant le souper, ne faites pas comme moi, optez pour un seul magasin, style Monoprix, sinon armez-vous de la même patiencequ’eux… Pour une simple baguette, comptez dix minutes d’attente et autant pour passer à la caisse du poissonnier, puis a celle du marchand de fruits et légumes pour aboutir finalement dans une supérette de quartier, vu qu’il vous manquera bien encore comme moi quelques bricoles… Avec dix nouvelles minutes d’attente à la caisse express… Imaginez au marché du dimanche, quand les Parisiens vont faire leurs emplettes de bouche en passant d’étal à étal !

Au musée, même éloge de la patience… Début janvier, à l’expo Hopper au Grand Palais, même les gens munis de billets achetés à l’avance faisaient la file pendant plus d’une heure sous la pluie avant de pouvoir pénétrer dans le bâtiment. Puis, il y avait queue au vestiaire (obligatoire), comme aux toilettes et à la cafétéria… Sans compter la file continue pour visiter l’exposition elle-même et celle pour reprendre son manteau a la sortie. Ouf !

La semaine dernière, je visitais l’exposition Chagall au Musée du Luxembourg. Surprise: pas de file pour les gens avec billets et moins d’une heure d’attente pour les autres; aucune aux toilettes mais à la boutique, j’ai assisté à une scène cocasse. Trois personnes étaient derrière les caisses mais une seule s’occupait des visiteurs ayant acheté catalogues ou autres produits dérivés de l’exposition. Les deux autres vaquaient à des occupations annexes dans leurs ordinateurs sans lever le nez sur la foule grossissante en attente de passer à la caisse. La file occupait plus de la moitié de la boutique quand mon tour vint enfin à la seule caisse ouverte.

Pendant les quinze bonnes minutes passées là, la caissière ne s’est pas départie de son flegme, ne montrant aucun signe d’une quelconque volonté de tenir compte de la situation pour accélérer le mouvement, non plus que pour réclamer l’aide de ses collègues. Et pendant ce temps-là, les clients faisaient sagement la queue, sans aucun signe d’énervement. Une leçon de patience, dis-je…

Nourritures terrestres

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Du « ventre » de Paris (le quartier des Halles), le marché de gros de la capitale française a migré en 1969 en banlieue sud où il s’étale sur des kilomètres carrés de rues et de pavillons aux allures d’entrepôts. J’y suis allée vendredi dernier en visite guidée pour un article à paraître dans le quotidien Le Soleil de Québec.
Il faisait nuit noire sur Paris l’endormie en ce petit matin frais. Tandis que le bus démarrait à 4h45, certains étaient déjà en plein travail à Rungis. Leur tâche: alimenter toute la grande région parisienne et même au delà en produits frais et de plus en plus transformés: poissons, fruits de mer, viandes, fromages, fleurs.
À 5 heures, le marché est en pleine effervescence extérieure: un ballet de camions et camionnettes de livraison se remplissent aux portes des différents pavillons pour prendre le chemin de détaillants et restaurants. Le pavillon de la marée compte 28000 m² ! Les poissonniers, à l’oeuvre depuis 20 h, y ont presque terminé leur travail. Les boîtes de styromousse s’alignent encore par ci par là, laissant voir de beaux bars frais, de grosses crevettes de Madagascar, des coquilles Saint-Jacques, des langoustines. On y célèbre aussi l’arrivée des homards…
Au pavillon de la volaille, le poulet de Bresse voisine avec le foie gras en boîte, comme juste à côté, au pavillon de la viande, les bœufs entiers pendent sur des crochets près de délicates pièces de bison. Pas un endroit pour végétariens… En déambulant dans l’allée centrale bordée par les emplacements de grandes maisons de gros, on y apprend à repérer les patrons, arborant un chapeau, et les vendeurs à casquettes. En arrière, des bouchers découpent toute la nuit la viande commandée par les clients.
Arrêt suivant: au pavillon de la triperie où un alignement de têtes de veau nous salue tandis que des langues de bœuf nous tirent la langue !

Il est temps de filer au Pavillon des fruits et légumes, qui fait la part belle aux maraîchers de la région parisienne, proposant de belles salades et fines herbes. Plus loin, on vend du blé d’Inde prêt à cuire, des asperges vertes espagnoles, de grosses blanches de la Loire et de fines asperges sauvages.
Côté fruits, le marché est tout rouge ce matin, avec ses cageots de fraises à perte de vue.
Après le pavillon des produits laitiers, où d’impressionnantes meules de fromages sont empilées partout, on finit par le pavillon des fleurs, expression de la déprime  française… Il y a 40 ans, se souvient notre guide, il y avait ici 100 rosiéristes français; il n’y en à plus que 4… La mondialisation aidant, les Hollandais ont envahi le marché international des fleurs et le pavillon s’essouffle même s’il compte encore quelque 22000 m² de fleurs, avec dominance en ce moment des pivoines, des roses et des lilas.
Je m’amuse à voir passer des acheteurs à vélo dans les pavillons, histoire d’arriver plus vite à destination, mais il est huit heures, plus que temps pour nous de filer au restaurant L’Etoile, l’un des 17 restos de cette ville dans la ville. Comme les travailleurs (12.000 en tout), notre groupe termine sa visite par un déjeuner consistant: café, assiette de jambons blanc et fumė, assiette de fromages, baguette fraîche et croissant itou. Nous voilà d’attaque pour entamer une vraie journée de touriste parisien…

www.visiterungis.com

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Mimolette et autres considérations fromagères

En voyage à Paris, le fromage fait partie de mon quotidien gustatif, olfactif
et visuel. J’ai notamment visité le marché de Rungis, où je me suis émerveillée face à des empilages de grosses meules de comtės, d’immenses galettes de bries de Meaux et d’impressionnants quartiers
de gruyère….
Au Baron rouge, un charmant bar à vin près du marché d’Alligre, dans le 11ème arrondissement, l’assiette de fromages est quasi obligatoire pour accompagner un ballon de rouge… Comme il est de mise permanente en fin de souper à la française, entre plat principal et dessert… ou comme moi, dès le petit déjeuner !

En profitant de ces délices du terroir laitier français (reblochon de Savoie,
bleu d’Auvergne ou …), je m’amuse au souvenir de ce petit article paru le mois dernier dans M, le magazine du Monde. On y parlait de cette vieille mimolette française dont 500 kilos étaient bloqués au New Jersey par la Food and Drug Administration depuis plus d’un mois pour cause de mites à fromage, des acariens risquant de provoquer des allergies. Cette variété d’acariens existe bel bien, étant justement cultivée à même la croûte des meules de mimolettes pour l’affinage. On indiquait que les fromagers new-yorkais étaient déjà en rupture de stock de mimolette et que 2000 adeptes s’étaient regroupés sur une page Facebook « Save
the mimolette »…

Paris en Vélib’

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ParisVelib

Il fait frais sur Paris depuis trois jours que j’y suis pendant que Montréal est en beau printemps fleuri et chaud ! En reportage pour Le Soleil, je profite de mes temps libres pour arpenter Paris… Ayant attrapé la piqûre du vélo en janvier dernier, lors d’une visite guidée en vélo électrique, je me suis décidée à tester le Vélib’. Avec ses bons et ses mauvais côtés, surtout en comparaison avec le Bixi montréalais….

La première étape a été laborieuse: comprendre le cheminement permettant d’atteindre la « sortie » d’un vélo a pris l’assistance de mon ami Normand, doublée de celle d’une gentille cycliste. Il faut valider 36 fois divers choix proposés à l’écran, obtenir un numéro d’abonné, le taper encore, puis choisir un numéro de vélo, puis courir au vélo, appuyer sur un bouton et tirer le vélo de son ancrage ce qui requiert une certaine force… Puis le vélo n’est pas toujours en bon état: pneu crevé, selle qui descend sans arrêt, pédalier défectueux…

Me voilà bien en selle le 8 mai – jour férié – pour remonter des bords de Seine vers le Trocadéro et la rue de Passy. Le lendemain, j’y  prends goût en sortant du Monde où j’étais allée dire bonjour à tous mes chefs de service. Je file sur mon vélo sur de larges boulevards, une microscopique piste cyclable, une voie autobus-vélo… jusqu’à Montparnasse. En route, la selle de mon vélo se baisse au maximum et ne tient pas remontée malgré mes tentatives. Je finis donc le trajet en petit bonhomme !

Pour ne pas payer plus que l’abonnement 24 h – 1,70 euro – il faut larguer le vélo avant 30 minutes… mais la station repérée est pleine de vélos ! Je cherche pendant 10 minutes une autre station et elle ne sont pas faciles à trouver autour de Montparnasse. Pour retrouver un magasin, je descends la rue de Rennes jusqu’à la Seine pour la remonter ensuite complètement jusqu’à la gare de train où je dois acheter un billet pour Bordeaux… Un peu d’exercice physique ne me fait pas de mal.

Ce matin, départ en taxi aux aurores pour participer à une visite guidée du marché de Rungis. De retour à Denfert-Rochereau à 9h30, je repère une station de velib’ et me voilà repartie sur la trotte, en direction du Centre culturel canadien, rue de Constantine, où je suis attendue pour une visite d’expo d’art inuit… J’enfourche le vélo pour m’apercevoir que le pédalier est en piteux état… mais pas le temps d’en changer. Je ferai le trajet avec un bruit persistant et un pédalage aléatoire…

L’entretien de ces vélos parisiens laisse vraiment à désirer mais malgré les désagréments l’expérience velib’ en ces jours de « ponts » où la circulation auto est minimale me plait tout de même beaucoup. Une autre façon de découvrir Paris le nez en l’air !

Le premier Grévin hors de France ouvre à Montréal: des vedettes plus vraies qu’en vrai

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Au bout d’un couloir sombre, la lumière éclate dans la première galerie Paris-Québec du nouveau Grévin Montréal (avant Prague en 2014, puis Singapour). L’hommage à l’amitié franco-québécoise passe par la rencontre « scénarisée » de statues de cire hyperréalistes de vedettes. Michel Drucker pose ainsi avec l’animatrice québécoise Julie Snyder et le parolier Luc Plamondon; Aznavour n’a d’yeux que pour la chanteuse Marie Mai; Nicolas Vanier pousse son traîneau à chiens en direction de Gilles Vigneault; Franck Dubosc fait de l’humour avec Stéphane Rousseau, tandis qu’Yves Duteil gratte sa guitare avec Roch Voisine et l’imitatrice Véronic Dicaire.

Sur une reproduction de patinoire, Robert Charlebois joue au hockey avec les grands du Canadien de Montréal. Le « vrai » n’en revient pas de la finesse du « travail d’artiste » sur son frère jumeau qui « va vivre bien plus longtemps » que lui-même.

Les statues sont en effet plus vraies que nature. Tellement qu’en déambulant dans la salle de bal archi-comble le jour de l’inauguration, j’ai plusieurs fois dit pardon à une vedette de cire ! Et souris à ma reine préférée (ci-dessus) et astronaute préférée (ci-dessus).

Le musée parisien est plus que centenaire mais celui de Montréal est son porte-étendard pour dépoussiérer la « marque ». Il ne donne pas seulement une seconde vie à 120 personnalités, de Jacques Cartier à Céline Dion qui trône dans la salle de bal, avec René Angélil en arrière-plan ! Le Grévin Montréal offre aussi un spectacle multimédia immersif, une expérience interactive dans la peau d’un personnage de jeu vidéo et un atelier-découverte sur les coulisses de Grévin, avec captage numérique de la tête du visiteur et création virtuelle de sa propre statue, estampillée Grévin.

Ayant redonné vie aux derniers étages du Centre Eaton (ce qui devrait ravir les commerçants aux étages inférieurs), le Musée Grévin s’est aussi adjoint le chef Relais & Châteaux Jérôme Ferrer  pour ouvrir un resto-boutique à l’ambiance très bistro parisien. Au menu du Café Grévin par Europea, petit déjeuner, boîtes à lunch, salades-repaset un rayon extra de boulangerie et pâtisseries fines. A déguster sur place ou à emporter.

 www.grevin-montreal.com

Destination France 2013

L’événement Destination France 2013, organisé par Atout France au Canada avec une trentaine d’exposants, battait son plein cette semaine avec arrêts à Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary. Occasion pour Armelle Tardy-Joubert, directrice d’Atout France au Canada, de rendre hommage à ces « bâtisseurs de rêves » que sont les professionnels de l’industrie touristique.

Infos glanées en vrac lors de la rencontre de presse du 26 février:

– La France célèbre cette année le centième anniversaire de sa loi sur les monuments historiques.

Atout France Canada vient de lancer un webzine « rendez-vous en France ».

Les Canadiens ont dépensé 945 millions d’euros en 2011 en France, chiffre en hausse !

Air France renouvelle son offre de trois vols quotidiens de Montréal vers Paris du 3 juin au 29 septembre. La compagnie mise sur la nouvelle compagnie HOP pour améliorer son offre inter-régions qui faciliterait les déplacements en France. A compter du 31 mars, Hop (regroupement de trois compagnies à faibles coûts d’Air France) offrira des tarifs à 55 euros l’aller simple. De quoi bien concurrencer le TGV et les autres compagnies aériennes à rabais. Air France développe par ailleurs un partenariat avec Westjet, ce qui devrait améliorer les liaisons en Amérique du Nord.

Paris:

– réouverture du musée Picasso cet été

– Au Jardin des Tuileries, on fêtera du 30 mai au 2 juin les 400 ans de la naissance d’André Le Nôtre, son grand architecte-paysagiste.

– La Pyramide du Louvre aura 25 ans en janvier 2014 !

Ailleurs: une Cité du chocolat ouvrira à la fin de l’été dans la région Rhône-Alpes

La Dame de Pic à Paris

C’est maintenant connu: Anne-Sophie Pic, la cheffe étoilée trois fois dans le Guide Michelin pour la Maison Pic, à Valence, en France (et qui a aussi le Beau-Rivage Palace à Lausanne), étend ses tentacules à Paris en ouvrant en septembre La Dame de Pic. L’adresse du 20, rue du Louvre prend la place d’un antiquaire ! Dans Le Monde du 28 mars (qui reprend un article du Temps), cette adepte de la cuisine intuitive à fort accent du terroir explique que le resto gastronomique parisien sera « plus simple » que ses deux autres tables, comme pour en donner un « avant-goût ».

Anne-Sophie Pic à Paris

La cheffe française Anne-Sophie Pic, invitée vedette du Festival Montréal en lumière en 2011, fait le saut de la province française à Paris ! Elle s’apprête en effet (en mai) à ouvrir un restaurant à Paris (20, rue du Louvre). Elle officie pour l’instant à Valence, dans la Drôme, avec trois étoiles au Guide Michelin ! Les conservera-t-elle à Paris ?

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