Du Velib au Bixi en passant par le VCUB
De retour de France, je retrouve mon vieux vélo pour me déplacer dans Montréal, avec de très bons souvenirs de mes nouvelles découvertes: le Velib’ parisien qui m’a permis de bouder le métro et re-visiter Paris autrement qu’à pied; le VCUB de Bordeaux utilisé en complément au tramway pour aller plus loin que le centre-ville ou pour changer… et profiter à plein des jolis quais sur Garonne de cette ville qui s’ouvre de nouveau à plein sur son fleuve.
Et pour finir, j’ai découvert trois Bixis trônant pour attirer le touriste dans le hall de reprise des bagages à l’aéroport de Montréal. De quoi rester dans la note !
Paris en Vélib’
Il fait frais sur Paris depuis trois jours que j’y suis pendant que Montréal est en beau printemps fleuri et chaud ! En reportage pour Le Soleil, je profite de mes temps libres pour arpenter Paris… Ayant attrapé la piqûre du vélo en janvier dernier, lors d’une visite guidée en vélo électrique, je me suis décidée à tester le Vélib’. Avec ses bons et ses mauvais côtés, surtout en comparaison avec le Bixi montréalais….
La première étape a été laborieuse: comprendre le cheminement permettant d’atteindre la « sortie » d’un vélo a pris l’assistance de mon ami Normand, doublée de celle d’une gentille cycliste. Il faut valider 36 fois divers choix proposés à l’écran, obtenir un numéro d’abonné, le taper encore, puis choisir un numéro de vélo, puis courir au vélo, appuyer sur un bouton et tirer le vélo de son ancrage ce qui requiert une certaine force… Puis le vélo n’est pas toujours en bon état: pneu crevé, selle qui descend sans arrêt, pédalier défectueux…
Me voilà bien en selle le 8 mai – jour férié – pour remonter des bords de Seine vers le Trocadéro et la rue de Passy. Le lendemain, j’y prends goût en sortant du Monde où j’étais allée dire bonjour à tous mes chefs de service. Je file sur mon vélo sur de larges boulevards, une microscopique piste cyclable, une voie autobus-vélo… jusqu’à Montparnasse. En route, la selle de mon vélo se baisse au maximum et ne tient pas remontée malgré mes tentatives. Je finis donc le trajet en petit bonhomme !
Pour ne pas payer plus que l’abonnement 24 h – 1,70 euro – il faut larguer le vélo avant 30 minutes… mais la station repérée est pleine de vélos ! Je cherche pendant 10 minutes une autre station et elle ne sont pas faciles à trouver autour de Montparnasse. Pour retrouver un magasin, je descends la rue de Rennes jusqu’à la Seine pour la remonter ensuite complètement jusqu’à la gare de train où je dois acheter un billet pour Bordeaux… Un peu d’exercice physique ne me fait pas de mal.
Ce matin, départ en taxi aux aurores pour participer à une visite guidée du marché de Rungis. De retour à Denfert-Rochereau à 9h30, je repère une station de velib’ et me voilà repartie sur la trotte, en direction du Centre culturel canadien, rue de Constantine, où je suis attendue pour une visite d’expo d’art inuit… J’enfourche le vélo pour m’apercevoir que le pédalier est en piteux état… mais pas le temps d’en changer. Je ferai le trajet avec un bruit persistant et un pédalage aléatoire…
L’entretien de ces vélos parisiens laisse vraiment à désirer mais malgré les désagréments l’expérience velib’ en ces jours de « ponts » où la circulation auto est minimale me plait tout de même beaucoup. Une autre façon de découvrir Paris le nez en l’air !