En Toscane chez une viticultrice québécoise – 2 – Au chais !
Les raisins prennent la direction du chais du Miccine chaque jour de vendange. Les grappes sont « éraflées » à la machine, laissant les tiges de côté pour écraser ensuite les baies dont la peau va donner sa couleur au vin. Pulpe, peau et pépins restent en cuve dix jours avant qu’on sépare le jus des substances solides après pressage, du moins pour le blanc. Pour le rosé, tout reste dans la cuve pour six à douze heures. Le « rosé de saignée » est ensuite obtenu en enlevant une partie des substances solides. Le reste est utilisé pour un vin rouge en moins grande quantité mais de meilleure qualité, à cause de la concentration du moût de raisin rouge, moins liquide mais avec plus de peaux, donc plus coloré et avec un bon tanin, explique Paula Cook.
Le Miccine ne produit que 300 bouteilles environ de rosé par an. « Je l’ai fait pour ma mère et parce que c’est un bon produit pour l’été », dit la viticultrice. Quelque 700 bouteilles de blanc sont aussi produites chaque année. Le plus gros de la production est en rouge (18000 bouteilles), en majorité pour son Reserva (seul produit à la SAQ québécoise) et son Chianti Classico, à 80% Sangioves, dont le millésime 2007 a raflé la médaille d’or aux mondiaux du vin en 2009 à Chicago.