Les Français venant étudier au Québec perdent des privilèges
Voici un article publié le 13 février sur le site du monde.fr.
Les quelque 12 000 jeunes Français fréquentant des universités québécoises peuvent pousser un soupir de soulagement : les droits de scolarité réduits dont ils bénéficiaient jusqu’à présent restent en vigueur, mais les bacheliers qui les suivront à la rentrée prochaine (et leurs parents) n’auront pas la même chance. Les frais d’inscription leur coûteront trois fois plus cher pour étudier à la prestigieuse université McGill, à l’école Polytechnique, à HEC Montréal ou à un autre établissement universitaire au Québec. La norme sera alors de 4 700 euros par an, au lieu de 1 500 euros, en vertu d’une entente sur « la mobilité étudiante » rendue publique jeudi 12 février par Laurent Fabius et Christine St-Pierre, ministre québécoise des relations internationales et de la francophonie.
Le maintien de droits d’inscription réduits figurait au premier rang des dossiers chauds entre le Québec et la France depuis plusieurs mois. En novembre, lors de sa visite officielle au Canada, avec arrêt au Québec, le président François Hollande y avait vu un « gage d’amitié » à conforter. Ménageant la chèvre et le chou, le Québec a décidé d’accorder un « traitement unique et privilégié » aux étudiants français, tout en augmentant la contribution de certains. Rigueur budgétaire oblige : le premier ministre québécois, Philippe Couillard, estimait ne plus pouvoir leur offrir un privilège datant de 1978 et coûtant 84 millions d’euros par an aux financespubliques. Le nouveau dispositif permettra d’en économiser le quart.
À Montréal, le basket est une porte de sortie du ghetto
Ne vous empêchez pas de rêver ! » L’injonction fait la « une » d’une revue affichée à l’accueil de l’école secondaire Jeanne-Mance de Montréal. Des rêves, les participants de cet établissement au programme « Bien dans mes baskets » n’en manquent pas. Dans cette école de 970 élèves dont 60 % sont issus de milieux défavorisés, l’opération profite chaque année à une centaine d’adolescents, souvent en grande difficulté d’apprentissage et de comportement. C’est leur bouée de sauvetage pour sortir d’un engrenage maléfique et leur ouvrir une porte vers de nouveaux rêves, sportifs ou académiques.
Martin Dusseault, travailleur social en milieu scolaire, est à l’origine du projet, l’une des best stories du prochain Forum Educasport. « Avant 2001, nous avions beaucoup de mal à rejoindre les adolescents en difficulté des communautés noires du quartier, haïtiens et africains, se souvient-il. L’école fermait à 15 h 30 et les jeunes traînaient dans la cour. Certains jouaient au basket, associé à la culture hip-hop. Un jour, je suis sorti avec mon ballon pour jouer avec eux. » Il s’est alors rendu compte de l’impact positif que cela avait sur ses relations avec les jeunes dans l’école, puis il est devenu entraîneur. Rapidement, les joueurs lui ont confié leurs problèmes, en tête-à-tête dans son bureau. « Ils me voyaient comme quelqu’un de confiance et non plus comme un travailleur social, assure-t-il. J’ai compris que le basket permettrait d’établir un lien significatif avec des ados en difficulté et de faire de l’école un milieu de vie. »
Le programme « Bien dans mes baskets » s’est développé petit à petit dans l’école, en dehors des cours. « On a même réussi à faire ouvrir le gymnase le midi, les week-ends et durant les vacances scolaires », précise Martin Dusseault, qui coordonne une petite équipe de travailleurs sociaux et bénévoles (dont d’anciens élèves) pour l’encadrement et l’entraînement.
Canada: Une pédagogie favorable à l’initiative
Publié le 15 Décembre 2010
Dans les écoles canadiennes, qui restent bien classées mais ne progresssent pas en 2009, les cours magistraux ont depuis longtemps cédé la place à une pédagogie axée sur l’initiative des élèves, plus actifs en classe et parties prenantes d’un apprentissage faisant la part belle à l’acquisition de savoir-faire. A l’école, ils réalisent des projets, cherchent des solutions à des problèmes n’ayant pas forcément de « bonnes » réponses. Les uns imaginent un protocole scientifique pour tester un produit de consommation courante ; d’autres analysent un texte littéraire à la lumière de leur propre vécu. Lire la Suite…