24 heures avec mon Baluchon
C’est court, je sais, passer seulement une nuit à L’Auberge Le Baluchon… mais ainsi va la vie parfois. Ce n’est pas la première fois que je séjourne dans cette auberge de la Mauricie qui brille par son orientation éco-touristique et j’y reviens toujours avec plaisir. Pas une fois où je n’y ai fait de belles découvertes.
En ce vendredi soir d’automne, j’ai goûté avec délice la cuisine de Sabrina Lemay, nouvelle cheffe du Baluchon. Elle a fait ses armes auprès de Jean-Luc Boulay, chef propriétaire du prestigieux restaurant Saint-Amour à Québec. Le menu en quatre services fait la part belle aux produits du terroir avec de surprenantes variations, du velouté de patates douces au paprika fumé à l’escabèche de truite fumée locale, du cerf rouge, betteraves et topinambours aux pétoncles et lentilles, sans compter avant le dessert, le passage par le trou normand au calvados : obligatoire !
Après une bonne nuit de sommeil dans l’une des chambres rénovées du Baluchon, avec vue sur la forêt et plein de clins d’œil boisés en décoration, surprise au matin : il a neigé. Dans les couleurs de l’automne, ce premier tapis blanc semble encore irréel mais c’est charmant. Par un joli trottoir de bois, on accède au café-bistro pour le petit déjeuner.
La salle à manger est chaleureuse et le petit salon attenant digne des plus cossus clubs de pêche des temps anciens.
Humili-yoga
En route à pied pour le « Chalet au bout du rouleau ». Nous avons rendez-vous pour une heure de yoga. J’en suis tout excitée mais ce sera de courte durée… Après une heure de torture, j’ai mal partout : aux poignets, au dos, aux jambes et surtout à la tête. Bien mauvais pour l’estime de moi-même, cette petite séance qui m’a vu me comparer (très négativement) à mes compagnes qui avaient l’air de beaucoup jouir du temps passé à se contorsionner sur leur tapis, tandis que mes articulations grinçaient et refusaient de m’obéir. Souplesse : zéro pour la fille un peu maso ! Heureusement, le professeur était très gentil et le bruit du ruisseau voisin a compensé pour un salut au soleil qui par chance n’a pas été filmé…
Direction, le Spa
Au spa du Baluchon, j’ai eu droit ensuite à un super-massage, incluant orteils, doigts et vertèbres cervicales. Avec la délicate attention d’un coussin chaud sur les pieds, la nuque, les yeux…
En me rendant plus tard au sauna et aux bains extérieurs, j’ai vraiment pris le temps d’admirer la décoration où le bois est mis à l’honneur en intérieur comme en extérieur. Le bois de grange, les bardeaux, des morceaux de tronc, des tableaux sur les murs avec du bois intégré… c’est joli comme tout.
- Tout un décor pour les bains nordiques du Baluchon!
- Couloir du spa
- Bois de grange et tronc en déco intérieure
- Déco-bois au Baluchon
Promis :
-l’été prochain, je teste le nouveau forfait Le Baluchon-Maïkan Aventures pour faire du kayak de lac en lac sur deux, quatre ou six jours, dans le nord de la Mauricie
-l’automne prochain, je re-teste le vélo de montagne sur le magnifique territoire du Baluchon, tout en collines et petites forêts, vu qu’on y travaille à un tracé amélioré et des pistes plus longues.
Vitrine montréalaise pour artistes et artisans émergents
Heureuse initiative que celle du Crystal Hôtel qui a lancé mi-septembre à Montréal ses « soirées Art & Bulles » pour promouvoir des artistes et artisans émergents. Chaque deuxième mercredi du mois, l’hôtel organisera ainsi des 5 à 7 nouveau genre pour aller à la rencontre d’un créateur local œuvrant dans la peinture, la photo, la mode, les cosmétiques ou la joaillerie. L’artiste-peintre Joanie Rémillard ouvrait le bal le 11 septembre au nouveau Bar à vin du Crystal. Les œuvres des artistes ou artisans seront mis en valeur lors du 5 à 7 et demeureront exposées pour un mois dans le lobby de l’hôtel-spa.
Pédicure aux petits poissons
Le truc est à la mode depuis quelques années et certains spas ayant pignon sur rue à Montréal le proposent. Pour se faire nettoyer en douceur les vieilles peaux de pieds, de petits poissons seraient l’idéal. L’idée est certes séduisante et originale. Je me promettais d’ailleurs, étant curieuse de nature, de tester le produit prochainement. Voilà qu’une brève du Monde m’apprend que la « Fish pédicure » (en français dans le texte) vient d’être mise à mal dans une étude française de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Selon elle, l’immersion des pieds dans un bac d’eau contenant des poissons de l’espèce Garra rufa présente un risque de transmission d’agents pathogènes et accroît la sensibilité aux infections de la peau…
Morale de la journaliste Sylvie Chayette: mieux vaut reprendre sa pierre ponce… Dommage, j’aimais bien l’idée de la chatouille piscicole…
Retour aux Sources… de Caudalie

J’avais visité et séjourné aux Sources de Caudalie, à Martillac, près de Bordeaux, il y a plus de deux ans. J’avais adoré le Château Smith Haut Laffite planté dans son décor de vignes et la gentillesse de Florence et Daniel Cathiard, ex-champions de ski alpin tous les deux, reconvertis en vignerons. Leurs filles Mathilde et Alice ont créé pour leur part et respectivement la marque Caudalie de produits de beauté et de soins à base de sous-produits de la vigne, ainsi qu’un fabuleux spa de vinothérapie, adjacent à un hôtel de charme, boutique-hôtel de campagne, membre du réseau des Small Luxury Hotels.
Je viens de revisiter le site, tout en bâtiments « régionaux », répliques de maisons landaises, d’une bastide en pierre de taille d’Aquitaine, près d’un bassin et de son île aux Oiseaux, avec sa propre réplique de cabane sur pilotis d’Arcachon. Cette « suite (à plus de 750 euros la nuit) vient tout juste d’être redécorée intérieurement par l’étoile montante de la haute couture parisienne, Maxime Simoens. J’ai bien aimé ses papiers peints, mixte de blanc et de bleu, en rayures inégales, style codes-barres (logo de sa marque) et le beau sol en ardoise de la salle de bains. Le directeur m’a appris qu’en plus d’avoir racheté une belle « chartreuse » dans la région, le Château Le Thil, avec ajout de 9 chambres, de quatre salles de réception, dans un parc classé, à 1,5 km des Sources de Caudalie, les propriétaires ont entamé un agrandissement sur le site même de Martillac: avec 15 chambres supplémentaires dans un nouveau bâtiment, un troisième restaurant et une cave à vin digne de ce nom. Ouverture prévue en juin 2014. Le nouveau restaurant sera un nouveau concept de « cave à manger », à la fois bar à vin et bar à tapas, avec une épicerie fine. On y trouvera sûrement cette « fleur de sel de Merlot » qui figure au rang des créations récentes des Sources de Caudalie.
J’ai eu pour cette seconde visite un coup de coeur pour la salle de dégustation actuelle, carrée, à l’étage d’un des bâtiments, avec vue à 360 degrés sur la campagne environnante. Et pour le chef Nicolas Masse, depuis 4 ans à la tête du restaurant étoilée Michelin La Grand Vigne. J’ai participé avec lui à un cours de cuisine printanière sur le thème « fleurs, fruits et légumes ». Nous y avons concocté en groupe une salade croquante vitaminée avec de petits légumes en julienne dans une feuille de riz, accompagnée de gambas grillés et fraise, puis du merlu enrobé dans une fleur de courgette avec asperges vertes rôties, courgettes et sabayon à l’orange. Moi qui fuyait devant toute recette avec sabayon, croyant que c’était trop difficile à faire, j’en suis ressortie avec l’avis contraire ! Puis le groupe est passé à table, pour déguster ces dits plats, avec un accord mets et vins parfait. Superbe journée !
Comme à la campagne…
L’hôtel du Massif, à Baie-Saint-Paul, est « le plus urbain des hôtels de campagne », dit son directeur général Richard Germain en faisant la visite guidée des lieux. Ouverte depuis quelques mois, La Ferme a une parenté évidente avec le groupe des hôtels Germain où œuvrait lui-même auparavant M. Germain, le frère de Christiane Germain, la PDG du groupe… Il m’apprend (ou l’ai-je oublié) que Daniel Gauthier, l’homme derrière le méga-projet du Massif, a aussi investi dans les Germain. Presqu’une histoire de famille…
Hôtel-boutique lui aussi, La Ferme mêle néanmoins rustique et contemporain. On aime ces références permanentes en décoration au passé des lieux : une vraie grande ferme au milieu des champs donnant sur la baie, tout proche du centre-ville de Baie-Saint-Paul. Le bois voisine avec le béton dans des bâtiments au noms évocateurs : la Basse-cour, le Clos, la Bergerie, le Moulin. Certaines chambres ont des murs en portes de grange; toutes ont des reproductions de photos anciennes de la région… Lors de notre visite, une vieille dame s’est reconnue juchée sur une motoneige quand elle était nettement plus jeune !
Dans cet « anti-resort », les chambres sont aussi chaleureuses et bien conçues que les espaces communs, dont le lounge-bibliothèque-bar Le Bercail (avec vins au verre et petits repas à prix honnêtes), le Café du marché (et sa jolie boutique) et le Spa du Verger. Relativement modeste, celui-ci offre tout de même de très beaux espaces de relaxation, jouxtant le bain vapeur et le sauna à la lumière naturelle. Dans le couloir, une curieuse machine à glace: après le sauna, on peut s’enduire le corps de cette fine glace concassée avec huiles aromatiques !
L’hébergement de classe supérieure fait sa place aux moins argentés ! Au-dessus de la gare où arrive le train du Massif en provenance de Québec, il y a douze chambres vraiment originales, avec quatre lits escamotables de standard comparable aux autres. Au total 48 lits disponibles selon une formule de type auberge de jeunesse, empruntée selon Richard Germain à un hôtel suisse. A 175 dollars la chambre, pour quatre personnes, on approche du prix d’un refuge dans un parc québécois sans eau, ni électricité !
A l’étage du bâtiment principal, coup de cœur pour le restaurant Les Labours. Sa cuisine centrale ouvre sur la belle salle, elle-même abondamment éclairée de l’extérieur. Le service est rapide, efficace et chaleureux. A table, on se régale de bons produits du terroir charlevoisien, traités avec grande classe par le chef David Forbes, un ex de Leméac, à Montréal. De quoi compléter avec brio l’expérience d’un hébergement à La Ferme qu’on peut aussi coupler avec un bon spectacle, car La Ferme a une salle hors-pair côté acoustique et une programmation de haute volée !
Les plus : la literie ; mille détails de déco, dont de fabuleux luminaires, boîtes de lait recyclés et créations d’un atelier de jeunes décrocheurs de Baie-Saint-Paul. On comprend que La Ferme ait remporté tout récemment le premier prix des Retail and Leisure Interiors Awards 2012 – catégorie Hotels and Service Retailers !
Les moins : les « placotages-bavardages » au spa extérieur; les démarches un peu lentes à l’accueil.
L’Orient à Toronto
Un hammam oriental, inspiré des Mille-et-une nuits ? C’est l’idée qu’a eue le Kempinski Hotel San Lawrenz de Toronto. Ouvert mi-octobre, son nouveau « spa » comporte un vrai hammam fait de marbre turc en son cœur. La salle Exfoliation prépare les clients aux traitements, par exemple avec une boue minérale en provenance du Maroc. Autour d’une piscine spécialement conçue pour l’hydrothérapie, on pratique rituels et soins orientaux. Le soin-signature est un rituel arabe, incluant hammam classique et massage personnalisé, avec bain de pieds relaxant et compresses chaudes, puis choix d’huiles parfumées pour le massage…
A tester lors d’un voyage d’affaires à Toronto peut-être ?