Éloge de la lenteur : TGV Paris-Barcelone

Neuf heures du matin en gare de Lyon, dans la capitale française : 6h15 plus tard, passées en TGV, on peut être à Barcelone la vibrante… mais pourquoi se priver de découvrir en cours de séjour quelques-unes des belles villes qui se trouvent sur le trajet, d’autant que leurs gares sont au cœur des cités?
Roulant presque toujours à 295 km̸ h, le TGV est en soi une expérience. Après la bousculade des quais de gare parisienne, l’ambiance feutrée des voitures bien insonorisées fait déjà descendre l’adrénaline d’un cran. Un regard vers l’extérieur et on a déjà quitté la grande ville pour filer vers le sud-est de la France. Du haut des voitures duplex, on a la plus belle vue panoramique. Défilent un aqueduc romain, des champs de céréales, des forêts, des troupeaux de vaches et de moutons, quelques villages… Cette traversée de paysages en accéléré nous mène bientôt à la vallée du Rhône. Coteaux et vallons se succèdent, avec les premiers vignobles et champs de lavande, la garrigue et le roc calcaire qui affleure. Dans le confort du TGV climatisé, on sent déjà la chaleur du sud…
Le grand tour de la Suisse en train
A partir de mi-février, on pourra faire le tour de la Suisse en train grâce à une carte-voyage revisitée : le Swiss Travel Pass. Vendue au Canada via http://www.raileurope.ca , elle permettra des voyages illimités pour 3 jours à un mois sur tout le réseau ferroviaire suisse, dont certains tronçons légendaires. Une carte familiale est offerte et le pass ouvre gratuitement les portes de 480 musées suisses.
Le train est un formidable moyen de visiter la Suisse. Les lignes sont nombreuses, les horaires aussi. La ponctualité est de mise, le confort aussi et les panoramas sont incroyables… On peut évidemment s’arrêter à la demande, réserver ses hôtels en même temps que les billets et profiter de nombreux attraits en train, à pied, en gondoles sur les montagnes…
Parmi les circuits offerts : le Bernina Express, le Glacier Express, la montée spectaculaire en train au Jungfraujoch, sommet de l’Europe; le train du fromage (jusqu’à fin avril)…
Été 2014 – les nouveautés au Québec- 3ème volet
Les régions du Québec se préparent à une nouvelle saison touristique. Voici quelques nouveautés qui ont retenu mon attention
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
-Des sentiers de vélos de montagne et une course à obstacles de 5 km pour cyclistes au Parc-Aventure Joannès.
– A Ville-Marie, la nouvelle auberge de jeunesse Maeva-Témis.
MONTÉRÉGIE
– Ouverture à Vaudreuil-Dorion de la Maison Félix-Leclerc, récemment restaurée, sur le chemin de l’anse. (www.maisonfelixleclerc.org)
– Le Parcours Iroquoien, un circuit vélo reliant quatre auberges de Longueuil à Saint-Jean-sur-Richelieu. Avec transport de bagages.
– Ouverture prévue en novembre du Oasis Surf. Avec vagues intérieures !
– En chalet sur la terre ou en tipi sur l’eau: Domaine Pourki (www.pourki.com)
– Tour d’observation sur le sentier du marais, à Sainte-Anne-de-Sorel…
CHAUDIÈRE-APPALACHES
– La Babine gourmande, un casse-croûte nouveau genre à Bellechasse (www.lababinegourmande.com)
– le Parcours des Caps: 4 km de sentier dans une vieille forêt et sur des caps rocheux, dans le secteur Saint-Fabien du Parc des Appalaches (www.parcappalaches.com)
– Commémoration du centenaire du naufrage de l’Empress of Ireland dans le Saint-Laurent au Musée maritime du Québec (www.mmq.qc.ca)
– Une caverne de sel pour mieux respirer, au Sento Spa de Lévis (www.sentospa.com)
GASPÉSIE
– Une train touristique – L’Amiral – entre Gaspé et Matapédia (www.trainamiral.com)
– La Traversée de la Gaspésie à bottines du 27 septembre au 4 octobre: un must à pied, en groupe et en saveurs régionales (www.tdlg.qc.ca)
– Bateau-ponton ou zodiac pour découvrir l’estuaire de la rivière Bonaventure avec le Bioparc de la Gaspésie (www.bioparc.ca)
Comme à la campagne…
L’hôtel du Massif, à Baie-Saint-Paul, est « le plus urbain des hôtels de campagne », dit son directeur général Richard Germain en faisant la visite guidée des lieux. Ouverte depuis quelques mois, La Ferme a une parenté évidente avec le groupe des hôtels Germain où œuvrait lui-même auparavant M. Germain, le frère de Christiane Germain, la PDG du groupe… Il m’apprend (ou l’ai-je oublié) que Daniel Gauthier, l’homme derrière le méga-projet du Massif, a aussi investi dans les Germain. Presqu’une histoire de famille…
Hôtel-boutique lui aussi, La Ferme mêle néanmoins rustique et contemporain. On aime ces références permanentes en décoration au passé des lieux : une vraie grande ferme au milieu des champs donnant sur la baie, tout proche du centre-ville de Baie-Saint-Paul. Le bois voisine avec le béton dans des bâtiments au noms évocateurs : la Basse-cour, le Clos, la Bergerie, le Moulin. Certaines chambres ont des murs en portes de grange; toutes ont des reproductions de photos anciennes de la région… Lors de notre visite, une vieille dame s’est reconnue juchée sur une motoneige quand elle était nettement plus jeune !
Dans cet « anti-resort », les chambres sont aussi chaleureuses et bien conçues que les espaces communs, dont le lounge-bibliothèque-bar Le Bercail (avec vins au verre et petits repas à prix honnêtes), le Café du marché (et sa jolie boutique) et le Spa du Verger. Relativement modeste, celui-ci offre tout de même de très beaux espaces de relaxation, jouxtant le bain vapeur et le sauna à la lumière naturelle. Dans le couloir, une curieuse machine à glace: après le sauna, on peut s’enduire le corps de cette fine glace concassée avec huiles aromatiques !
L’hébergement de classe supérieure fait sa place aux moins argentés ! Au-dessus de la gare où arrive le train du Massif en provenance de Québec, il y a douze chambres vraiment originales, avec quatre lits escamotables de standard comparable aux autres. Au total 48 lits disponibles selon une formule de type auberge de jeunesse, empruntée selon Richard Germain à un hôtel suisse. A 175 dollars la chambre, pour quatre personnes, on approche du prix d’un refuge dans un parc québécois sans eau, ni électricité !
A l’étage du bâtiment principal, coup de cœur pour le restaurant Les Labours. Sa cuisine centrale ouvre sur la belle salle, elle-même abondamment éclairée de l’extérieur. Le service est rapide, efficace et chaleureux. A table, on se régale de bons produits du terroir charlevoisien, traités avec grande classe par le chef David Forbes, un ex de Leméac, à Montréal. De quoi compléter avec brio l’expérience d’un hébergement à La Ferme qu’on peut aussi coupler avec un bon spectacle, car La Ferme a une salle hors-pair côté acoustique et une programmation de haute volée !
Les plus : la literie ; mille détails de déco, dont de fabuleux luminaires, boîtes de lait recyclés et créations d’un atelier de jeunes décrocheurs de Baie-Saint-Paul. On comprend que La Ferme ait remporté tout récemment le premier prix des Retail and Leisure Interiors Awards 2012 – catégorie Hotels and Service Retailers !
Les moins : les « placotages-bavardages » au spa extérieur; les démarches un peu lentes à l’accueil.
Le Train du Massif de Charlevoix de retour
Les « croisières » ferroviaires des Chutes Montmorency à La Malbaie viennent de reprendre avec un ajout de taille : l’arrêt possible à Baie-Saint-Paul.
En opération jusqu’au 21 octobre, avec 200 dates de départs, le Train du Massif propose toujours ses soupers-croisières avec deux destinations : Baie-Saint-Paul et La Malbaie.
Pour la première, il faut attendre un peu pour découvrir La Ferme, nouveau fleuron hôtelier du groupe Le Massif, qui devrait ouvrir ses portes en juin.
Lors de mon dernier passage dans Charlevoix la semaine dernière, j’ai fait un court arrêt pour voir le chantier. Si le bâtiment principal est achevé et a fière allure, l’aménagement paysager est loin de l’être et mettra sûrement des mois avant d’avoir de la « gueule » ! D’autant que l’un des bâtiments du site est à reconstruire, à cause d’un incendie. Pour l’arrivée du train, les premiers passagers risquent de ne pas être très impressionnés…
Plusieurs forfaits seront proposés à Baie-Saint-Paul, notamment pour ceux qui font l’aller-retour dans la journée : on pourra par exemple descendre la rivière du Gouffre en kayak avec un guide de Katabatik.
A La Malbaie, on a supprimé l’arrêt de trois heures. Pour y faire une activité, il faudra donc coucher sur place, mais sans auto, ça risque de ne pas être très vendeur !