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Le Canada, dernier croisé de la mondialisation

Article publié dans le monde.fr le 14 novembre 2016

Pas de meilleure voie pour stimuler la croissance du Canada que de négocier des accords de libre-échange, ont martelé ses premiers ministres successifs depuis trente ans.

Un grand pays, une petite population : le Canada a trop à offrir pour se refermer sur lui-même. Pas de meilleure voie pour stimuler sa croissance que de négocier des accords de libre-échange, ont martelé ses premiers ministres successifs depuis trente ans. Ottawa a calculé que, depuis son tout premier accord avec les Etats-Unis, entré en vigueur en 1989, il avait plus de profits à engranger que de pertes à attendre.

Avec la signature, le 30 octobre, de l’Accord économique et commercial global (AECG ; CETA en anglais) avec l’Union européenne (UE) – son deuxième partenaire commercial après les Etats-Unis –, le Canada complète une panoplie d’ententes impressionnante. Premier du genre, l’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), signé en 1992 par le premier ministre canadien Brian Mulroney, le président mexicain Carlos Salinas et le président américain George Bush (père), est entré en vigueur en 1994.

Concurrence nouvelle

Il y a un an, l’accord de Partenariat transpacifique (PTP) est venu lier le Canada à douze pays de la zone Pacifique, dont le Japon. En plus de ces trois grands partenariats mondiaux, le Canada est engagé depuis 2007 dans des négociations de libre-échange avec de nombreux Etats ou groupes d’Etats : Inde, Thaïlande, Maroc, Philippines, Caricom (Communauté caribéenne), Mercosur…

Le premier ministre, Justin Trudeau, qualifie l’AECG d’accord « progressiste », qui sera bénéfique pour les deux parties. Ottawa s’attend à une hausse de 20 % des échanges commerciaux avec l’Union européenne après son entrée en vigueur. Actuellement, seulement 25 % des tarifs de l’UE sur les produits canadiens sont en franchise de droits. Une fois l’AECG en application, l’UE supprimera les droits de douane sur 98 % d’entre eux.

Mais la libéralisation des échanges est aussi synonyme d’une concurrence nouvelle. Les industries canadiennes du bois et de l’automobile en ont largement fait les frais, ayant dû procéder à des révisions déchirantes pour s’ajuster aux exigences américaines dans le cadre de l’Alena. Les producteurs de lait et de fromages québécois craignent, eux aussi, la concurrence à venir, avec une hausse des quotas de fromages européens en vertu de l’AECG.

Création d’Investir au Canada en 2017

Aux investisseurs étrangers, le Canada fait miroiter que ces accords aident ceux qui voudraient se servir du pays comme porte d’entrée vers les Etats-Unis ou d’autres pays du continent. Pour les courtiser, le ministre des finances, Bill Morneau, a annoncé début novembre la création, en 2017, de l’organisme fédéral Investir au Canada.

L’année 2017 apportera également des changements pour les projets d’acquisitions impliquant des investissements étrangers et qui doivent être soumis à approbation par Ottawa. Afin de les faciliter, Bill Morneau rehausse de 600 millions à un milliard de dollars canadiens le niveau à partir duquel ces acquisitions seront soumises à acceptation. Il permettra aussi, prochainement, à des entreprises étrangères de « posséder 49 % des intérêts d’une compagnie aérienne au Canada », contre 25 % actuellement.

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Canada : une nouvelle génération aux manettes

Article publié dans la revue Politique internationale, no 152

Il a l’allure d’un jeune premier athlétique qu’on verrait plutôt acteur, rock star ou GO au Club Med ; mais le nouveau premier ministre canadien, Justin Trudeau, a démontré, quelques mois seulement après sa brillante élection, le 19 octobre dernier, à quel point il pouvait être un fin renard en politique. L’homme diffère profondément de son prédécesseur, le conservateur Stephen Harper… mais aussi de bien d’autres responsables politiques à travers le monde ! Partout où il passe, de Vancouver à Toronto, de Manille à Paris, le quadragénaire distille un vent de fraîcheur. Sera-t-il happé par la « machine » politicienne canadienne ou frappé par cette torpeur diplomatique qui fige souvent les relations internationales ? Saura-t-il concrétiser l’espoir qu’il incarne pour une majorité de Canadiens et faire perdurer la vive sympathie qu’il s’est déjà attirée auprès des grands de ce monde ?

Ce qui est sûr, c’est que, au cours des six premiers mois de son mandat, Justin Trudeau a pris quelques décisions annonciatrices d’un vrai changement de cap : accueil de réfugiés syriens ; retrait des troupes canadiennes de combat en Syrie ; nouvelle collaboration avec les peuples autochtones ; accroissement substantiel de l’aide de l’État à la classe moyenne ; lancement d’un grand programme d’infrastructures ; sans oublier la mise en oeuvre d’une réforme électorale. Il promet de propulser le pays dans la modernité, qu’elle soit numérique, culturelle, politique ou écologique. Reste à transformer l’essai.

« Nous avons battu la peur avec l’espoir et, ce soir, le Canada retrouve un peu de lui-même. » Cette phrase, que M. Trudeau a prononcée au soir de sa victoire électorale, résume bien l’état d’esprit actuel de ceux qui l’ont choisi. En ce fringant premier ministre libéral, sorte d’Obama canadien, ils retrouvent plusieurs des valeurs profondes qui les unissent (importance de la diversité culturelle, art du compromis, respect de l’autre, protection de la nature…). Son arrivée aux manettes est synonyme d’espoir de jours meilleurs pour eux, pour leur famille, pour le monde. Ce n’est pas rien.

Après une décennie de gouvernement conservateur marquée par l’obsession sécuritaire, la centralisation du pouvoir et la frilosité sur diverses questions morales ou sociales, Justin Trudeau a déjà réussi l’impossible : ramener les Libéraux au pouvoir à Ottawa et proposer sa vision d’un Canada moderne, animé d’idées nouvelles et d’un profond humanisme.

Le parcours d’un homme libre

Le jeune Justin a baigné depuis sa tendre enfance dans la politique mais, aussi, dans les turbulences d’une vie parentale dont les frasques firent les délices de la presse à sensation. L’image du père, Pierre Elliott Trudeau, chef du gouvernement fédéral de 1968 à 1979, puis de 1980 à 1984, lui colle à la peau. Il s’agace qu’on l’y compare sans cesse et a toujours aspiré à se faire un prénom (1). Leurs différences de personnalité sont notables. L’un était un intellectuel autoritaire, l’autre est un homme de terrain qui apprécie le contact humain. Quant au bagage familial de Justin Trudeau, il n’est nullement négligeable (2). Il est même essentiel, pour comprendre les ressorts de sa personnalité, de prendre la mesure de l’héritage que lui ont légué ses deux parents, mais aussi son grand-père maternel, Jimmy Sinclair, député dans les années 1940 et ministre des Pêches de 1950 à 1957, auquel il voue une admiration sans borne. Ayant vécu toute son enfance sous les feux de la rampe, habité le 24, Sussex Drive à Ottawa (résidence officielle du premier ministre), accompagné son père lors de grands voyages officiels, Justin Trudeau fait partie du paysage politique canadien depuis sa naissance, à l’instar des Kennedy aux États-Unis.

Il aime plaire. Et gagner. Gagner comme à la boxe, son sport favori, en usant de stratégie et de concentration, en évitant les mauvais coups, en se relevant s’il en prend un… Plaire, aussi, comme il a toujours voulu plaire à sa mère, cette grande absente d’une partie de sa jeunesse. Il a un fort besoin d’aller à la rencontre des autres et de se faire aimer, note Jonathan Kay, rédacteur en chef du Walrus Magazine (3). Comme un reliquat d’une enfance tourmentée par le divorce parental…

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À Lac La Biche, l’attente des sinistrés de Fort McMurray, au Canada

Article publié sur le monde.fr le 8 mai 2016

Sur la route menant d’Edmonton à Fort McMurray (Alberta), dont les 80 000 habitants ont été évacués mardi 3 mai pour cause d’incendie de forêt, la nature se réveille, les arbres verdissent, les grands champs de céréales s’assèchent, les oiseaux migrateurs filent vers le nord. Le contraste est frappant avec l’horreur vécue 430 kilomètres plus loin, au cœur des champs de l’industrie des sables bitumineux dont Fort McMurray est la capitale. Au moins 1 600 maisons ont été détruites par le feu, qui a déjà brûlé plus de 200 000 hectares de forêt.

La radio annonce l’évacuation du site pétrolier de Syncrude. Peu après, trois autobus pleins, identifiés à son nom, passent en direction sud sur l’autoroute 63, qui traverse Fort McMurray. Suivront plusieurs pick-up ou voitures couverts de cendres. Ils sont les premiers à avoir, samedi 7 mai, après l’enfer de mardi, vécu le cauchemar de retraverser leur ville dans une épaisse fumée, quittant leurs abris depuis l’exode : les camps au nord de la localité que l’industrie pétrolière a mis à leur disposition. En fin de journée, les autorités annonçaient que la plupart des 17 000 « évacués du nord » se trouvaient désormais au sud de Fort McMurray, voire à Edmonton, ou à Vancouver, en Colombie-Britannique voisine, après l’organisation de convois routiers et de ponts aériens.

« Je n’ai pas dormi pendant trois jours »

Hébergés dans le centre, les évacués attendent de savoir si et quand ils pourront retourner chez eux.

Hébergés dans le centre, les évacués attendent de savoir si et quand ils pourront retourner chez eux. JASON FRANSON POUR LE MONDE

A 240 kilomètres de Fort McMurray, à l’intersection de l’autoroute 63 et de la route de Lac La Biche, où se sont réfugiés de nombreux sinistrés, deux ouvriers de Carillion, l’entreprise chargée de l’entretien de l’autoroute, jouent les agents d’information. « La barricade de la police est à 20 kilomètres de Fort McMurray », explique Rob Rulens à ceux qui montent vers le nord. On ne passe pas. Aux sinistrés, il donne de l’eau et leur montre la route pour rejoindre le Bold Center, à Lac La Biche.

La petite ville, à 50 kilomètres de là, surplombe un lac majestueux. Paradis des pêcheurs, campeurs et golfeurs, elle a accueilli 4 400 personnes en quatre jours au Bold Center. Le parking du grand centre de loisirs est plein. Dehors, un air de fête de village : il fait chaud, les barbecues fument et les tables de pique-nique sont bien occupées, mais les mines sont basses. Femme de ménage à l’hôpital de Fort McMurray, Antoinette-Juliette Smith a quitté précipitamment la ville, encore en uniforme, une fois les patients évacués mardi. Après une nuit dans un camp avec son mari, Rodney Naude, travailleur pour Suncor, elle a pu s’habiller de pied en cap à Anzac, grâce à des dons. « Je n’ai pas dormi pendant trois jours », dit-elle. Le lit de camp du Bold Center fut providentiel, même si le couple, d’origine sud-africaine, aimerait qu’on lui trouve une chambre. Et surtout qu’on leur ramène leur chien, resté à la maison, en attendant de pouvoir y retourner eux-mêmes.

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Au Canada, l’exode par terre et par air pour fuir l’incendie à Fort McMurray

Article paru dans le monde.fr le 7 mai 2016

L’incendie de forêt qui a forcé l’évacuation de 80 000 habitants de la région de Fort McMurray, en Alberta, a encore progressé vendredi 6 mai. Pendant que les pompiers luttaient contre le gigantesque brasier pour protéger les zones d’habitations et les infrastructures stratégiques, les autorités ont déclenché vendredi matin une vaste opération, routière et aérienne, pour évacuer vers le sud de Fort McMurray, Calgary et Edmonton tous ceux qui s’étaient réfugiés dans des camps de l’industrie pétrolière et gazière au nord de la capitale de l’or noir, après l’ordre général d’évacuation donné mardi.

Sur 25 000 sinistrés ayant pris cette direction, 7 000 ont quitté les camps par un pont aérien tandis que les autres attendaient l’autorisation de reprendre la route, a précisé vendredi la première ministre de l’Alberta, Rachel Notley, notant que la population réagissait avec calme, comme lors de la première évacuation. L’autorisation est venue à 7 heures du matin, déclenchant un embouteillage continu sur l’autoroute 63, artère principale de circulation pour accéder au nord comme au sud de Fort McMurray.

Toute la journée, un long convoi de voitures et de camionnettes, avançant à pas de tortue sous une chaleur écrasante, occupait deux voies de l’autoroute. Escortés par des policiers, survolés par des hélicoptères militaires assurant la surveillance aérienne, leurs occupants ont dû traverser la ville dévastée avant de poursuivre vers le sud. L’exode pourrait durer quatre jours, a averti le responsable albertain de la prévention des incendies, Chad Morrison, alors que le premier ministre canadien, Justin Trudeau, promettait de se rendre dans la région sans préciser de date.

Lire aussi :   Fort McMurray, une région pétrolière en crise frappée par les flammes

« La ville n’est pas près d’être sécurisée »

A Lac La Biche, première agglomération à 291 kilomètres au sud de Fort McMurray, on se préparait vendredi, avec l’aide de la Croix-Rouge et de bénévoles, à accueillir de nouveaux habitants de la ville sinistrée. « Trois mille sept cents se sont déjà arrêtés ici depuis mardi pour profiter des services de secours mis en place, manger, dormir, se vêtir, précise Jihad Moghrabi, responsable des communications de Lac La Biche County, qui compte 29 000 habitants. Nous sommes prêts à fournir à ceux arrivant du Nord l’aide matérielle mais aussi le réconfort dont ils ont besoin. Ils ont vécu une expérience traumatisante, mais ceux que nous avons vus sont dans un bon état d’esprit. » Nombreux seront sans doute ceux qui poursuivront leur route – plus sereinement qu’au Nord – pour rejoindre familles ou amis, voire un autre centre de secours à Edmonton ou à Calgary.

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Au Canada, un incendie de forêt transforme Fort McMurray en ville fantôme

Article publié dans Le Monde.fr le 5 mai 2016

Déjà 10 000 hectares brûlés et près de 90 000 personnes évacuées. La région de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta (Canada), où un violent incendie de forêt fait rage depuis le 1er mai, était toujours en situation de crise mercredi 4 mai au soir. L’Alberta a décrété l’état d’urgence, vingt-quatre heures après l’évacuation de la ville, et les autorités se préparaient au pire, que le feu encore hors de contrôle en ravage une bonne partie. L’industrie pétrolière et gazière, qui a donné naissance à cette cité et dont les installations ne sont pas touchées par l’incendie, a mis à la disposition des évacués plusieurs camps de travailleurs.

Vidée de ses habitants, tous sains et saufs, la capitale des sables bitumineux n’était plus que l’ombre d’elle-même mercredi, avec une épaisse fumée dans l’air et plusieurs quartiers dévastés. Si le centre de la ville est épargné, seize cents maisons ont été détruites dans trois quartiers du Sud : Waterways, Beacon Hill et Abasand.

La journée de mardi a été éprouvante pour la population. Des personnes isolées ont été évacuées par hélicoptère, et l’autoroute 63, artère principale pour quitter Fort McMurray par le nord ou le sud, connaissait un embouteillage monstre. Avec un mur de feu pour décor, de nombreux évacués ont abandonné leur véhicule faute d’avoir eu le temps de faire le plein. Près de 70 000 personnes ont quitté la ville par le sud et 17 000 par le nord. Quelque 20 000 habitants − dont une centaine de patients de l’hôpital local − ont pris la route ou l’avion pour Edmonton, capitale de la province.

Tandis que 250 pompiers luttaient d’arrache-pied mercredi contre le brasier, assistés par des avions-citernes et des hélicoptères, les secours s’organisaient. Bien que la cause de l’incendie reste inconnue, les responsables de la sécurité rappellent que les feux sont fréquents dans le nord-ouest du Canada, mais souvent plus tard dans la saison. La sécheresse et un temps très chaud ont contribué au déclenchement ou à la progression rapide de celui-ci.

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Les « voies ensoleillées » de Justin Trudeau

Article publié sur LE MONDE le 1er avril 2016 • Texte écrit avec Nicolas Bourcier 

Au coin du ring, vêtu de rouge, 81 kg, « Justin Truuuuudeauuu ! », hurle le speaker. Applaudissements nourris dans la salle. Le jeune député sautille, mouline du poing. Casque encollé sur la tête, tatouage à l’épaule, ses bras fins et musculeux brassent l’air sans relâche. Le regard est droit, figé, encadré d’un léger sourire, narquois diront les mauvaises langues, déterminé surtout. En face, vêtu de bleu, le très athlétique et conservateur Patrick Brazeau. Nouveaux applaudissements.

Présentations terminées, le match de boxe pour une collecte de fonds caritatifs peut commencer. Brazeau se rue sur son adversaire tête bêche, joue des poings et s’essouffle dès les premières secondes. Justin Trudeau virevolte, place ses banderilles. Feinte de corps, pas de danse, il a le swing léger, l’allonge efficace. Au troisième round, l’arbitre arrête le combat. Brazeau est laminé, le nez en sang.

Dans le public, la mère de Justin, Margaret Trudeau, ou « la belle Margot », comme elle était surnommée du temps où elle était la First Lady aux côtés du premier ministre Pierre Elliott Trudeau, est émue aux larmes.

Sur la chaîne anglophone Sun News, le commentateur lâche : « Justin est devenu un homme ! » Le public est debout. Ottawa n’avait jamais rien vu de tel. La politique est certes un sport de combat, mais, ce 31 mars  2012, un élu n’a pas seulement mis sa réputation en jeu, il a aussi déployé avec style la palette de ses talents. Le lendemain, Justin Trudeau annonce d’un ton calme qu’il ne boxera plus, désireux de se consacrer exclusivement à la politique.

Tout est là. « Pendant ces cinq minutes dans le ring, on apprend tout ce qu’il y a à savoir sur Trudeau, l’homme qui veut devenir premier ministre, alors qu’il cherche à obtenir la direction du moribond Parti libéral du Canada », écrira dans la foulée Althia Raj dans un petit ouvrage savoureux intitulé L’Aspirant (Editions Huffington Post, 2013).

Justin, rejeton de la figure flamboyante de l’histoire de la politique canadienne des années 1970 à 1980. Justin, l’héritier au physique de beau gosse, qui n’a jamais eu l’apparence d’un combattant traditionnel mais n’hésite pas à monter au front. Althia Raj ajoute : « Il est judicieux, calculateur, plus intelligent que vous ne le pensez. »

Fils prodige

Moins de quatre ans plus tard, on apprendra que son adversaire Patrick Brazeau a été mis en examen dans une sombre histoire de détournement de fonds et trafic de stupéfiants. Justin Trudeau, lui, est devenu à 43 ans premier ministre du Canada, le 4 novembre 2015.

La parabole est presque trop parfaite. Au terme d’une folle campagne, le fils prodige a remporté haut la main les élections générales. Il a su s’imposer dans un pays que l’on disait trop grand, trop compliqué à gérer pour ce jeune quadra qui n’a jamais présenté un seul projet de loi durant ses quatre ans passés au Parlement.

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Bons plans dodo londonien

-pour leurs bons rapports qualité-prix (étant donné ceux pratiqués à Londres) : Premier Inn Waterloo ou Hub by Premier Inn

-un 4 étoiles pour le prix d’un 3 : c’est possible dans la City le week-end, désertée par les gens d’affaires…

Premier Inn/Hub: deux hôtels pas trop chers à Londres

Vue du Premier Inn Waterloo

Vue du Premier Inn Waterloo

La chambre du Premier Inn Waterloo ?
A première vue, elle a des allures d’hôtel-boutique, surtout à cause de son lit et de sa vue, en tout cas pour 30 de ses chambres tournées vers la Tamise, Big Ben et The London Eye, la grande roue de Londres.DSCN4232

Le Premier Inn Waterloo est plutôt destiné aux familles et gens d’affaires à budget limité. La chambre est confortable et dispose d’un petit bureau et d’un beau divan. Tout y est pour le pratico-pratique, des lampes au tiroir et étagères. La salle de bains est tout aussi fonctionnelle mais il manque aux deux un petit supplément d’âme… avec quelques touches de déco choisies qui seraient bienvenues.IMG_1734
On ne leur reprochera pas trop, étant donné les tarifs pratiqués, très compétitifs, pour le centre ville de Londres: à partir de 79 livres (tout de même près de 150 dollars canadiens) selon la saison et le moment de la réservation.
L’objectif est de procurer la meilleure nuit de sommeil possible au voyageur d’affaires comme au touriste et, à ce titre, le test du lit Hypnos et de la tranquillité des lieux est à mon sens parfaitement réussi. Levé du bon pied, on peut mettre les deux dehors pour une belle journée dans la capitale britannique.

Hôtels primés
Le groupe britannique Whitbread possède, via sa filiale Costa, une chaîne d’hôtels en pleine expansion. Elle rafle les prix de Trip Advisor, avec 5 mentions dans son dernier top 20 londoniens. Il faut dire que dans cette capitale parmi les plus chères au monde, les Premier Inn et Hub se démarquent en pratiquant des prix entre 20 et 50% moins chers que leurs concurrents. Elle compte 60 hôtels à Londres, généralement bien situés, et prévoit y avoir 85.000 chambres à offrir d’ici 2020. A noter: le groupe ouvrira son premier hôtel en Allemagne, à Francfort, le printemps prochain.

DSCN4284Hub pour la nuit
Les hôtels Hub du groupe sont tout nouveaux. Celui de Covent Garden fête ce mois-ci son premier anniversaire et celui de la City sera inauguré lundi. En projet: 11 autres à Londres, où les emplacements sont déjà achetés.

Les Hub, destinés à une clientèle plus jeune, sont passablement différents des Premier Inn mais avec le même rapport qualité-prix. Décor très contemporain et trouvailles high tech sont à l’honneur. IMG_1779

David Marr, directeur général corporatif des Hub, nous emmène en visite guidée:DSCN4278

Au lobby, des bornes permettent un enregistrement en moins de 20 secondes. On scanne sa réservation et le tour est joué. Au Deli de l’hôtel, en prenant un verre ou en cassant la croûte, on peut aussi recharger son cellulaire ou sa tablette à un support sans fil.

Les chambres standard sont minuscules mais tout y est sur 13 m2 seulement: un lit Hypnos, un bureau rétractable, une belle douche. Les tons sont doux, l’ambiance sereine et la connectivité via la smart tv fortement recommandée.

Bon plan: réservez tôt pour les meilleurs tarifs; le dimanche soir est le nuit la moins chère.

Les plus: le lit Hypnos; les technologies high tech au service du client; l’ambiance micro-chambre du Hub; le Deli du Hub de Covent Garden pour le petit déjeuner ou le lunch.

Les moins: l’étroitesse du lit des chambres standards du Hub; les chambres du Premier Inn Waterloo côté rue peuvent être bruyantes; le restaurant du Premier Inn Waterloo.

Pour aller plus loin: le tout nouveau Escale à LondresGuides Ulysse (version électronique)

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